Prénom & Surnom : Selatos dit Mène-Meute Âge & Date de naissance :41 ans - Été de l'an 358 Sexe : Masculin Faction : Clans Barbares Liens notables : Nombreuses mais peu recommandables
Fonction : Margoulin & Dresseur de Chiens de Guerre ; Ancien Bouvier mais surtout, Voleur de bétail, Pilleur de nemeton et marchand peu scrupuleux. Un homme bon.
HISTOIRE
« Tu seras Selatos, fils de ... » Pute. Voilà le bon mot.
C'est sûrement par ce bel accueille à la con que son paternel le désigna pour la première fois, alors qu'il était encore tout coulant fumant du sang de sa mère qui peinait à s'accrocher à la vie. Peut-être était ce la le première, unique et dernier mot bienveillant que lui accorda celui-d'on-il-provenait. Bien sûr, Selatos ne s'en souvient point, mais il aime à s'imaginer ; qu'au moins une fois dans sa vie de cocagne, il reçut quelques attentions particulières, un moment à lui, ou tous les regards présents, ne lui voulaient que du bien.
Bien sûr, si ce fut le cas, ça ne dura pas. Car Selatos n'est le fils de personne.
Son père ne fut jamais du genre rossignol chanteur et souffleur de carnyx à longue barbe se paluchant sur ses propres accords. Non point plus un sacheur de savoirs ésotériques et discutant avec les divines puissances de notre monde. Et encore moins, un fier guerrier, voir, Eorl d'un trou pommé ou les masures aux murs montés de merde s'entassent pour y parquer sa marmaille. Non, car Sletto, son père, était un bouvier. Fier conducteur de bovins, guideur de cornue et sentant le purin. Une profession qui, possède quelques nobles aspects sous bien des angles, mais malheureusement, pas les bons aux yeux de Selatos.
Dans le hameau de son enfance, situé en lisière de la forêt de Coille Geal, à une bonne journée de marche de la capitale, il ne connut que la peine et la haine.
Sa famille faisait partie de ceux qui servent. Pas du genre esclave, loin de là non, mais de ceux d'on le nom ne porte de prestige. Les communs, gens des jours, serviteurs des puissants ou plus communément désigné par ramasse merde bonne qu'à creuver en cas de conflit interclanique. Autant dire, une place aussi enviable que celle de la tique sur le cul du bœuf. Même si, il serait faux de dire qu'au village, les éleveurs de viande n'avaient pas bonne réputation. Généralement, les guerriers appréciaient ceux sachant s'occuper de leurs têtes de bétail, car ils tiraient en suite prestige des banquets magnifique qu'ils organisaient pour en jeter dans les yeux de leurs rivaux.
De ça, Selatos n'en voit pas la couleur. Car petit, on le relègue à un rang d'inférieurs. On le case avec les chiens.
Le paternel décida de punir son dernier rejeton, car avec lui, il avait emporté sa femme. C'était pourtant des choses qui arrivaient, assez souvent, et encore plus quand une demi-dizaine avaient précédé et que les temps ne s'étaient pas fait plus clément. Mais voilà, l'existence est ainsi, puisqu'on ne peut en brimer les Dias, brimons le morveux, c'est plus facile et bien plus rapide.
Alors Selatos fait partie de la meute, est nourrit avec la meute, surveille la meute, pleur, cris, hurle, mord et vie avec la meute. Bien sûr, on lui inculque quelques humaniaiseries, mais lui se rend vite à l'évidence, qu'il est bien mieux avec les chiens. Eux au moins remuent la queue et pas le poing quand ils l'aperçoivent. En bon petit dernier des siens, il ne reçoit que les miettes, que les braies trop grands ou trop court, que les basses tâches et les moqueries de ses ainées qui eux, sont déjà assez grand pour conduire le troupeau. Mais le temps passe et emporte avec lui quelques-uns de ces fieffés fumiers, un bon coup de sabot et une rixe entre queutards édenté et vlan, le voilà à la place du dernier couillu du paquet.
Par la force des choses, on le laisse prendre à table, apprendre autre chose que la langue des chiens. On le force à manier les veaux, rameuter le bétail, courir après les génisses et marquer les adultes. Il hait, déteste même, mais dans ce tumulte terreux qu'ai sa vie, point chaque année une porte de sortie. Quand vient l'Été, on monte le troupeau sur l'alpage, là ou l'herbe est encore verte, sur les contreforts des montagnes. C'est dangereux et ennuyeux, mais surtout, le paternel n'en est plus capable, l'âge et l'alcool l'ayant rattrapé, il est obligé de laisser Selatos s'en charger. Alors Selatos profite, chaque année. Une vraie bulle de liberté où il renoue avec son passé, la meute. Elle lui tient compagnie, il s'en sert pour guider les bêtes et faire fuir les ours et les loups. De compagnon, il est devenu meneur et le sentiment de force que lui confère ce statut, lui colle une demi trique continuelle.
Tout bascule alors qu'il n'était homme que depuis peu. Sletto refusait de mourir, mais refusait aussi d'octroyait son statut de décideur à son dernier fils. Les filles étaient partis, mariés à des rustauds qui leur pondraient dans le four sans attendre et lui, se retrouvait seul avec la vieille carne. Un programme qui ne l'enchanta pas vraiment et qui fit naître dans son esprit, un plan, facile, malin, qu'il matura toute une année avant de le mettre en place sur la fin de l'Été. Au lieu de redescendre au village, Selatos conduisit le troupeau direction l'Ouest, direction Plainchride. On lui avait déjà parlé de la capitale, mais c'est une foutue torgnole qu'il se prit quand il parcourut pour la première fois ses venelles. Trop de bois, trop de pierres, trop de monde. La cohue fut difficile à ingurgiter, les chiens furent difficiles à tenir en place, mais il avait réussi à mener toutes les têtes de bétail au bon endroit et ça, c'était un exploit en soit.
C'est ainsi qu'il se sépara de son troupeau et put s'offrir par force de troc, tout ce qu'il désirait. Masure, bijoux, braies et autres armures, autant de biens qu'il n'avait même pas espérait rêver un jour. Il passa la, de très beaux jours, à festoyer et à forniquer. Surement les plus beaux de son existence.
Mais la réalité le rattrapa quand, se présentèrent à la capitale, des guerriers de son village. Ils venaient au nom de l'Eorl et firent la description d'un luron qui lui ressemblait outrageusement, haranguant que ce dernier, avait volé le bétail de son maître. Sauvant ses miches de justesses, Selatos abandonna la plupart de ses biens et reprit la route, chichement armée et accompagné de ses chiens. Les plus vieux étaient mort maintenant, mais il avait personnellement élevé les plus jeunes et ces derniers lui répondaient au doigt et à l'œil.
C'est ainsi qu'il apprit la vie, le vrai. La débrouille, la galère, la peur, la faim, la misère, mais aussi, la liberté d'être qui il voulait.
Vivant de petites rapines et de petits services, parcourant d'abord les plaines, il franchit les frontières de son peuple natal et se rendit à travers les terres de ceux qu'ils ne connaissaient que par la rumeur. Personne ne le chercha bien loin et il eut le loisir de découvrir des endroits incroyables aux cours de ses pérégrinations. Sachant faire profil bas quand il le fallait, son nom fut oublié et on le connut simplement sous celui de Mène-Meute. Servant d'éclaireur, de pisteur, de tenailleur ou encore de berger, il n'avait plus d'attache que les traits sur son visage qui le reliait à son passé.
Mène-Meute
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