Sepion le Comatien

   

   -  CEDANT ARMA TOGAE -
 

Nom & Prénom : Sepion Vosegus Comatus, on l'appel aussi « Sepion le Comatien »
Âge & Date de naissance : 67 ans, née en l'an 332
Sexe : Masculin
Faction : Oncmelia Minor
Liens notables :

• Mucius Vosegus Stolo fils ainé, 43 ans.
  
• Sulpicius Vosegus Nobilior, fils cadet , 42 ans.
  
• Memmia Apodia Vosega, femme, 66 ans.
  

Fonction : Censeur & Meneur Optimates du parti Bellius

Personnage

POSSESSIONS :

Rare mais prestigieuses.
On raconte à Edelmia, que la lignée des Vosegus remonte jusqu'à la fondation de Ruvia ; d'autres plus médisant, affirment qu'ils ne sont que de rustre comatien ayant réussi à s'anoblir. Ces témoignages, bien qu'invérifiables, en disant long sur le lustre de cette vieille famille. Leur présence en Oncmélie Mineur remonte aux temps de la conquête, dans laquelle ils s'impliquèrent et en tirèrent assez d'honneur pour être récompensé des meilleurs places quant vint le moment du partage.
L'antique domus Vosigii se situe aux abords du forum dans le quartier Bassium. Sa situation aurait de quoi faire jalouser nombreux patriciens si elle n'affichait pas un style ostentoirement austère. D'une taille modeste, le clinquant ni a pas sa place, les différents paters s'y étant succédés ayant toujours préférés la qualité des matériaux et le confort de ceux-ci, à l'étalage de moulures et de fresques. Tout dans sa conception, respire la rigidité et la sévérité, laissant à la seule maxime du clan le loisir d'égailler son front en lettres d'or affichant au yeux de tous les mots : « Cedant Arma Togae ».
Disposant d'une fortune conséquente, les actifs des Vosegus se situent particulièrement dans les domaines ayant un lien avec l'entretient de la légion. Une vaste villa agricola situé au sud de la capitale sert de domaine de résidence secondaire aux gens des Vosigii quand le besoin d'évasion se fait sentir. Mais le pater familias ne s'y rend plus réellement, les voyages ayant tendance à le rendre grincheux. Sepion préfère de loin rendre visite à son ludus personnel dans lequel il lui arrive de passer quelques jours qu'il dévoue à la contemplation de l'entraînement de ses gladiateurs.


APPARENCE :

Défraîchi, mais vénérable.
Comatus n'est ni beau, ni laid, mais vieux. Son apparence est particulièrement trapue, sa taille modeste et ses épaules larges le font passer pour un vieillard solide. Ses bras et ses mains sont épais, les veines y saillent sur les jointures et se tâchent d'une myriade de tâches de brûnatre. Son visage est maintenant burriné par le temps mais reste semblable à une statue à l'aspect sévère ayant traversé les âges sans faiblir. Ses yeux gris possèdent toujours un éclat vif. S'il fut autrefois plutôt en bonne forme, il est aujourd'hui doté d'un embonpoint dénotant un relâchement certain que s'accordent généralement ceux de son âge. Une vieille blessure au pied gauche le rend claudicant les jours de pluie et prompt à foudroyer tous ceux lui rappelant sa condition. Sa voix est lourde, grasse et souvent teintée de remugles peu attrayants. Signe distinctif attirant aussi bien les éloges que les critiques, Sepion arbore une épaisse barbe aujourd'hui totalement blanche. Cette dernière est un héritage familial : les Vosigii ayant toujours fait le choix du port de la barbe. Ayant fait ce choix comme un hommage rendu à leurs ancêtres, qui ayant participé à la conquête de la région, n'eurent pas souvent le loisir de se raser.


PERSONNALITE :

Cabocharde mais pragmatique.
Sepion est un homme forgé une existence de coutumes, de droits et de devoirs. Il fait partie de ces êtres qui agisse toujours de façon réfléchi, ne laissant que rarement leurs émotions prendre le dessus sur la raison. Son caractère est aussi froid que le fer, son intelligence semblable a une lame effilée et sa morgue faite d'un acier pur et trempée. Bien qu'il soit devenu un politicien habile avec le temps, sa ligne de conduite est plutôt vive et franche, certains iraient jusqu'à dire brutal ; c'est un ancien soldat. Il n'apprécie ni les faux-semblants, ni langue de bois trop rappeuse. Ayant toujours privilégié les actes aux paroles, il exergue la fainéantise et la luxure qui sont pour lui, les symboles majeurs de la décadence d'une société. Ses goûts sont sobres et bien que riche, il réussit toujours à se contenter de peu. Son expérience du terrain au cours des années qu'il passa dans la légion ne le quitta jamais et bien qu'il soit trop âgé pour continuer à fréquenter les champs de batailles, il considère avec nostalgie ses temps révolus. Prompte à la colère, elle reste néanmoins sourde ; c'est aussi un grand adapte de la râlerie et un éternel insatisfait. Comatus ne trouve du réconfort que dans ses souvenirs et dans les affrontements de gladiateurs qu'il apprécie regarder. C'est un patricien acariâtre, mais modèle et profondément attaché à la province d'Oncmélie.

HISTOIRE

« Je suis Sepion Vosegus Comatus, fils, héritier et descendant de Sepidius Vosegus Comatus mon père, et de Odila Nenia Vosega, ma mère. Je vois le jour en l'an 332, durant le mois de Secundo Nix, dans la prestigieuse cité d'Edelmia. Cette saison n'est pas docile avec les épouses souhaitant mettre au monde, mais force de la nature, bénie par les Dieux et fichtrement entêté à me rencontrer, ma génitrice met un point d'honneur à mettre bas dans les formes. On m'a conté qu'à l'aube de ma venue, le ciel, c'était teint d'un orange vif, que le temps était clair, l'air plutôt froid et que la journée qui suivit, fut une des plus belles de la saison. Vérité ou enjolivement de celle-ci, comment puis-je me prononcer ? J'étais là, sans vraiment y être.
...
Si Hedelma a manifestement parrainé ma venue, elle fut bien moins clémente avec ceux qui vinrent après moi. Par trois fois, ma mère enfanta mal ; le premier fut mort-né, le second vécut trois jours, le troisième n'arriva jamais à terme. Cette situation engendre nombres de souffrances dans le foyer, car à chaque fois, on enterre des héritiers mâles chez les Vosegii. Pourtant, aucun de mes parents ne perd la foi, mieux encore : après un passage au temple de la Reine des Dieux, sont rassurés par les flamines qui leur assurent que s'il en avait été ainsi, c'était qu'assurément, le destin de l'unique vivant serait exceptionnel. Depuis ce jour, on me couvre d'éloge et de bons sentiments. Je reçois les meilleurs enseignements, les meilleurs précepteurs et les soi-disant, meilleurs conseils.
...
Mon père est un homme sévère. Aujourd'hui, je l'en remercie. Mais à l'époque, ses enseignements ont pour moi quelque chose de trop rigide. Jour après jour, il essaye de me montrer la dureté de ce monde, ses vices et ses dangers. Mais comment réussir à guider un veau se prenant déjà pour un taureau ? J'entre à la Curie la tête pleines de rêves et de chimères, pensant à tord, que ma vie à déjà atteint une sorte de finalité. Pourtant, je mentirais en disant que cette première année n'est point appréciable, au contraire. Disposant déjà d'une forte rigueur d'esprit, je bridge dès l'an second, le poste de Questeur, conscient que mes capacités sont parfaite à la tenue du Trésor. Je me fourvoyais, mais pas totalement. »
...
Cette année 358, fut la pire expérience de ma vie. Je cède très vite à cette machinerie qu'est la politique Edelmienne. Mes amis deviennent des ennemis, mes ennemis restent des ennemis, mais se font passer pour mes amis afin de pouvoir profiter du peu de pouvoir que je distille dans mon sillage. Autrement dit, quasiment rien, mais bien suffisant pour les vautours qui gravitent dans mes cieux. Trop naïf, trop pétri d'idéaux, il est difficile pour moi de démêler le vrai du faux dans les différentes situations ambiguës qui s'offrent à moi. Pourtant, je mets un point d'honneur à accomplir mon devoir et à la fin de l'année, mes comptes sont approuver par la Curie. Le lendemain même, je quitte la Curie qui représente à mes yeux, un panier de crabes des plus détestable.
...
Aux travers de mes causeries sur les bancs de l'assemblée patricienne, m'est venu une idée : depuis la nuit des temps, on me rabâche que les Vosegii tiennent leurs rangs grâce aux sacrifices de leurs ancêtres et à leurs engagements durant la prise de la province. Il ne m'en faut pas plus pour imaginer un futur plus glorieux, plus pragmatique et bien moins confortable. Après d'âpre négociation avec mon pater et de celui ci, étant seul héritier des biens, je réussis à bénéficier d'un passe droit pour me faire engager en tant que centurion . La promotion est belle, mon nom à grandement joué. Mon expérience est faible à l'époque, mais mes nombreuses lectures d'ouvrages concernant la stratégie et l'art de la guerre, couplé à ma rigueur, me permirent vite de saisir les tenants et aboutissements de mon rôle.
...
Je concède souvent, que mon existence débute à cet instant. La vie de groupe, la vie de terrain, la vie de camaraderie, la vie, la vraie. Voici ce que m'apporte la Légion. Après réflexion, peut-être y avais-je enfin trouvé un semblant de fraternité qui m'a tant manqué par le passé ? Sûrement. Quoiqu'il en soit, ces années sont les plus belles que je vivrais. Au contact des légionnaires, de la hiérarchie, des campagnes, des manœuvres et des marches, je trouve une paix intérieur inégalé, comme si les Dieux m'avaient placé exactement à l'endroit adéquat. Passionné par la gestion et l'approvisionnement, mes conseils deviennent de plus en plus assurés et pertinent, je suis promus tribun angusticlave avec une rapidité étonnante. Mon nom a t'il encore une fois joué ? Ou est-ce a force d'engagement et de persévérance ? J'aime à croire en la seconde option. Les affrontements sont en réalité peu nombreux, mais pas inexistants. Les barbares surgissent sans prévenir, tentant quelques percées, toujours repoussées. Même si le danger est élevé, je ne ressens aucune peur, ici chaque homme et pour moi, un frère.
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J'atteins le rang de tribun laticlave en l'an 362. La large pourpre me sied encore mieux que l'étroite. Je me sens à ma place, entier et dénué, grandement béni. J'ai changé, je le sais, mon caractère s'est affirmé, à dire vrai, je ressemble de plus en plus à mon père et cela ne me dérange pas. Je fais d'ailleurs sa fierté et celle de tous les miens. Ma carrière est brillante, même si pour certain, elle se voit contre nature car trop éloigné de la magistrature. C'est en l'an 374 que se joue la plus belle partie qu'il m'est été donné d'effectuer. Alors que les barbares se tiennent à distance depuis des années, les Broins s'agitent. Les affrontements sont nombreux, les morts plus encore. Je ne dors pas beaucoup, mes nuits sont plus courtes que mes journées. Je laisse pousser ma barbe, faisant honneur à mes ancêtres ainsi, partageant le sort de mes hommes au plus proches de leurs réalités. Nous mettons deux ans à pacifier ces sauvages, par le fer, le feu et le sang.
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C'est en 377 que je quitte la Legio VI Aquila. Ce jour est celui de la rupture. Mes sentiments sont confus, car cette année coïncide avec la mort du pater. Je deviens alors, le pater. Mon épouse est ravie, mes fils, un peu moins. Notamment l'ainée qui est homme faible, alors que le second lui, me ressemble sur tous les points. Je réintègre la vie civile, mais décide de garder ma toison, elle sera le symbole de mon engagement.
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La Curie m'élit Prêteur d'Edelmia en l'an 378. Ce poste, je l'intègre de plein gré, car il m'est impossible de rester inactif. L'eau à coulé sous les aqueducs et ma réputation me précèdent, j'ai aujourd'hui nombres d'ennemis et très peu de vrai amis, mais ils sont suffisants. De plus, ma magistrature me sied à ravir, on me sait droit et juste, mais aussi sévère et intransigeant. Je ne suis pas de ceux qu'on peut corrompre et j'applique les sanctions de façon impartiale. Mon expérience dans la Legio m'aide grandement, même si ici, les jugés ne portent pas toujours le visage des coupables. Doué pour la fonction, mon mandat est reconduit presque trois ans de suite avant que je ne décide de moi-même de ne plus me présenter. Mon aîné est en train de nuire à ma réputation et je refuse qu'un adversaire opportuniste se saisisse de ce grain pour me moudre farine sur le dos.
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Véritable Optimates, je réussis à me faire à la politique, aujourd'hui elle me rappel sous quelques facettes, les champs de batailles. Je regrette néanmoins les tintements de l'acier, mais je soulage cette peine en supportant mes gladiateurs. Avec les années, je réussis à fédérer autour de moi quelques éminentes personnalités avec qui, nous partageons les mêmes valeurs. Nous militons aussi pour rendre obligatoire, le passage des jeunes patriciens dans cette institution vénérable, et cela, quels que soient leurs passe-droits, soient t'ils fils unique. Quand nous le pouvons, nous donnons toujours de la voix afin de solidifier, enrichir et privilégier la Legio. Nous militons aussi pour rendre obligatoire, le passage des jeunes patriciens dans cette institution vénérable, et cela, quels que soient leurs passe-droits, soient t'ils fils unique. Notre parti se prénomme Bellius, nous sommes ceux qui préféreront toujours l'acier à la toge.
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Mes jours sont longs. Mon existence approche de sa fin. Pourtant, j'ai encore à dire. Mon grand âge parle pour moi, plus que certains de mes dires. La Curie me fait l'honneur de m'octroyer un poste de Censeur. Cette bande de chiens baveurs pensent que cela éteindra ma fougue, espère en tirer un prestige personnel. Ou que sais-je encore. Peut-être pense-t-ils que je me dériderais au contact de cet être immonde qu'est Galba. Ils se trompent, je haïs cet homme. »