Personnage Âge: 25 ans Métier: Patricien oisif Statut: Citoyen
Sujet: Titus Sevinius Merula Ven 24 Avr - 16:57
TITUS SEVINIUS MERULA
Nom/Prénom : Titus Sevinius Merula
Âge/ Date de naissance : 25 ans / né en l'an 374, le 3ème jour de Secunda Nix. Sexe : Souvent Faction : Oncmelia Minor Liens notables : - Lucius Sevinius Galba, son père, censeur d'Oncmélie et glorieuse boule de graisse, - Aurelia, très jolie belle-maman, - Claudia, sa mère, morte écrasée par un char à bœufs, - Lucilius, son frère aîné qui est mort aussi mais pas en même temps, - Sevinia, sa sœur, vivante parce qu'il en faut, - Corona, son autre sœur, vivante aussi, - Amulius, son plus jeune frère, pas mort non plus.
Fonction : patricien oisif.
HISTOIRE
« Je propose que nous mélangions nos poils », susurra Merula, tout sourire, les yeux fiévreux et le teint écarlate. « Si tu veux être la prédatrice, je serais la proie... - C'est ça, une autre fois », répliqua la donzelle, s'écartant de lui alors qu'il essayait d'attraper sa main. « Tu as trop bu, Merula ; tu devrais rentrer chez toi. »
Le regard enfiévré par l'amour - et peut-être aussi, et surtout, par le vin - Merula sourit, révélant une dentition impeccable. Qu'elle était belle ! La façon dont elle pinçait les lèvres, feignant le dédain et l'agacement, la rendait si desirable. Et ce regard ! Il se noierait dans ses yeux bleus. En plus, il avait l'impression de pouvoir se regarder dedans.
« Et où est-ce, chez moi, Scribonia ? Je n'ai nul foyer, loin de tes bras ! - Arrête ton char, veux-tu ? Je dois rentrer. - Ne pars pas, je t'en prie. Je t'aime ! - Tu n'aimes personne d'autre que toi-même, Merula. Et je te rappelle que je suis mariée. - Depuis quand cela a-t-il de l'importance ? Je parie que ton mari n'honore jamais ta couche. Il a une tête à préférer les hommes. - Je suis enceinte. - Je soupçonne que tu mens. - C'est la vérité. - En ce cas, prouve-le, et laisse-moi goûter de ton lait. »
Une gifle plus tard, Merula se retrouvait seul. Affalé sur un coin de table dans un bouge mal fréquenté, alors que résonnait autour de lui la rumeur de la vie nocturne, le jeune patricien somnolait, bavant abondamment dans sa manche. Se tenant légèrement en retrait, Condylome, son esclave, veillait au grain ; son maître avait une fâcheuse tendance à s'attirer des ennuis, mais ce soir-là était plutôt calme.
Fraîchement admis à la Curie d'Edelmia, comme tous les patriciens de son âge - il avait récemment célébré ses vingt-cinq ans - Merula ne semblait pas décidé à grandir. A ceux qui lui reprochaient son immaturité, le patricien avait toujours une réponse toute prête : "seuls les mauvais fruits ont besoin de mûrir, et moi, je suis déjà agréable en bouche, elles le disent toutes." S'il n'était que son attrait pour les plaisirs de ce monde, chacun aurait pu s'en contenter ; las, Merula multipliait les frasques et les scandales. Il côtoyait des gens indignes de son rang, s'acoquinant avec des acteurs, des prostituées, des receleurs de bas-quartiers. Il s'attirait l'ire de patriciens jaloux dont il séduisait les jeunes épouses, inconscient du danger, car il y avait toujours quelqu'un pour le sortir de la panade.
Son père, le puissant Lucius Sevinius Galba, avait pensé le discipliner en l'envoyant faire ses classes au sein de la Légion. Merula, de son propre aveu, y passa d'horribles années. Encore aujourd'hui, il n'hésite pas à se poser en martyr : à l'en croire, il aurait risqué sa vie une bonne vingtaine de fois, sauvé la vie de nombreux camarades et même libéré une princesse des griffes d'un ours (nul n'a jamais su d'où sortait cette princesse et ce qu'elle était devenue). Il aime à clouer le bec de ses détracteurs en rappelant qu'il a versé son sang pour l'Empire... bien qu'en réalité, il ait à peine servi trois ans et n'ait jamais vu le moindre ennemi.
En effet, ses supérieurs avaient su juger ses qualités martiales. Ils l'affectaient le plus souvent aux corvées d'épluchage de légumes, tenant cet élément perturbateur loin des patrouilles frontalières. Et puis, à vingt ans, son père le rappela à Edelmia, et c'en fut fait de la Légion. Une décision soudaine, inattendue. Merula avait supplié son père dans de nombreux courriers, mais ce n'étaient pas ses suppliques qui l'avaient fait fléchir. Son frère aîné, Lucilius, était mort, et Merula était devenu, par la force des choses, le fils aîné et le nouvel héritier potentiel.
Les dieux avaient été si cruels avec cette famille ! Lucilius était la perfection incarnée ; tout ce que Merula n'était pas. Sans doute aurait-on dû voir le truc arriver ; c'était trop beau. Honnête, courageux, bonne gueule et beau parleur, Lucilius cochait toutes les cases. La surprise du destin avait été salée. Fauché, le Lucilius, fauché en pleine jeunesse alors même qu'il démarrait son premier mandat à la Questure. Meurtre ou suicide, on ne saurait probablement jamais. Ce qui était certain, c'est que le coup avait été rude pour son père. Et doublement rude, de devoir le remplacer par l'autre imbécile.
Pour Merula, une nouvelle vie commençait. Revenu à Edelmia, sorti de l'ombre de son défunt frère, il se trouva mis sur le devant de la scène, position d'aîné oblige. Mais loin de considérer ses responsabilités, Merula ne fit que jouir des avantages de sa nouvelle position. Il s'entoura d'une horde de faux amis qui gravitaient autour de lui en profitant de sa naïveté ; il récupéra pour son compte les gages de son regretté frère, donnant libre court à sa folie dépensière, obligeant son père à intervenir à de nombreuses reprises ; il exigea la chambre de Lucilius, parce qu'elle était plus grande et plus belle que la sienne.
Il séduit même l'amante de ce dernier, la belle Aurelia Pulcherrima, une jeune patricienne qu'il avait longuement convoitée du temps où tout le monde n'avait d'yeux que pour Lucilius - elle la première. Dans un premier temps, Aurelia ne repoussa pas ses avances. Elle portait le deuil de Lucilius, et son chagrin et sa détresse la rendaient vulnérable. Elle finit néanmoins par se lasser, à mesure qu'elle réalisait combien Merula était fat et futile. Alors elle prit ses distances, et Merula en ressentit plus de peine qu'il ne saurait se l'avouer.
Le destin devait pourtant les rapprocher de nouveau quelques années plus tard. La mère de Merula, la généreuse Claudia, venait de mourir dans un tragique accident de char à bœufs et, passé le temps du deuil, son père Lucius Sevinius Galba désira se remarier. Le vieux patricien, qui lui aussi aimait les belles choses, jeta son dévolu sur Aurelia. Savait-il qu'elle s'était acoquinée avec deux de ses fils ? La chose n'était pas impossible. Merula soupçonna une punition, une provocation, une vengeance mesquine de son paternel ; en devenant sa belle-mère, Aurelia devenait plus que jamais inaccessible, et en même temps, il ne désirait rien plus que ce qu'il ne pouvait obtenir. Blessé, jaloux, Merula accusa le coup. Il lui fallait apprendre à prendre son mal en patience. Il se réconforta en se disant qu'un jour, son heure viendrait. Un jour, son père quitterait lui aussi ce monde, et Merula prendrait tout ce qui était à lui, comme il avait prit la place de Lucilius.
Et nul ne pourrait plus rien lui refuser.
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Dernière édition par Titus Sevinius Merula le Sam 23 Mai - 13:15, édité 8 fois
Titus Sevinius Merula
Messages : 79 Date d'inscription : 01/04/2020
Personnage Âge: 25 ans Métier: Patricien oisif Statut: Citoyen
Sujet: Re: Titus Sevinius Merula Sam 23 Mai - 12:20
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