Un fardeau en partage [Marius]

Citation :

Le premier jour du mois de Tertio Seminare, en la 399ème année du comput impérial,
A l'intention de Marius Tullius Barbatus, Questeur d'Edelmia et ami loyal,

Mon fils,

Trop longtemps t'ai-je tenu à l'écart de l'avanie qui nous frappe tous les deux. Pardonne le temps que j'ai mis à t'écrire ; accablé par mes devoirs et mon orgueil de père, je t'ai dessaisi du droit de défendre ta promise. Tu sais qu'Honoria nous a été arrachée, de même que Manius qui, bien que maudit des dieux, est de mon sang et, de fait, presque du tien.

Voilà des jours que je réunis preuves et témoignages contre un homme dont la culpabilité était évidente comme la pluie. Tout désigne Lucius Sevinius Galba et son égipan libidineux de fils. Mon intention était de les traîner devant le prétoire dont j'ai la charge ; mais je ne saurais souffrir qu'ils usent des délais de procédure pour se débarrasser de preuves ou pour acheter des témoins à décharge. Je sais combien ces procédés sont aisés à mettre en œuvre pour qui en a les moyens, et les Sevinii peuvent en appeler à la Curie et aux Duumvirs pour casser le jugement. Autant de temps perdu pendant lequel les nôtres demeureront à leur merci. Lorsqu'ils seront sains et saufs auprès de nous, il sera toujours temps d'en revenir aux procédures légales.

Pour l'heure, le temps nous est compté. Je me rendrai aujourd'hui en la demeure des Sevinii. Ils auront une unique chance de me restituer nos proches ; après quoi la force s'imposera comme le seul recours possible.

Tu vois, mon ami, comme se révèle la nature hideuse de ces hommes qui clament leur amour du petit peuple et arrachent filles et garçons des bras aimants d'époux et de pères. Les Populares ont montré au grand jour leur visage véritable.

Puissent les dieux soutenir nos justes causes,

Primo Sicinius Scorpa
Préteur d'Edelmia

Citation :

Le premier jour du mois de Tertio Seminare, en la 399ème année du comput impérial,
A l'intention de Primo Sicinius Scorpa, Préteur d'Edelmia,

Cher beau-père,

Je me joint évidemment à ta douleur. Cette souffrance, pour ces être chers, qui nous ont été arrachés, est partagé. Je ne peux te tenir rigueur de ton attitude à mon endroit car je sais Ô quel poids pèse sur tes épaules depuis la disparition de la chair de ta chair, de ma promise et de ton héritier. Ces mécréants qui nous ont volés ne resterons impunis. Tu sais mieux que moi les effets d'une telle procédure à l'encontre de nos détracteurs et je te fais de ma confiance aveugle pour récupérer les nôtres, seins et saufs, dans les plus bref délais.

Les coffres de ma famille te sont ouverts si tu as besoin de fond, tout comme mon appui dans tes démarches, s'il te semble nécessaire et que tu l'appelles de tes vœux pour résoudre ces tourments qui nous frappent. Les Dieux sauront rendre justice et éviter tout bain de sang inutile. Je crois au succès de tes initiatives et me tiens prêt à t'apporter mon soutien si la situation l'exige.

Puissent les dieux soutenir nos justes causes, nous être favorable et nous rendre justice.

Marius Tullius Barbatus,
Questeur d'Edelmia