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 Institutions politiques locales

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Nuntius

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Nuntius

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MessageSujet: Institutions politiques locales   Institutions politiques locales I_icon_minitimeMar 31 Mar - 14:51


INSTITUTIONS POLITIQUES LOCALES
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Institutions politiques locales 210


Sommaire:
  1. Patriciens et Plebéiens
  2. La Curie
  3. La Questure
  4. L’Édilité
  5. La Préture
  6. Le Duumvirat : Tribun consulaire et Procurateur impérial
  7. La Censure



I. PATRICIENS ET PLEBÉIENS

A Edelmia comme dans la plupart des cités impériales, la population se divise en deux classes distinctes. La plus restreinte, mais aussi la plus puissante, est celle des patriciens. Cette aristocratie détient le monopole des droits politiques, siège à la Curie et exerce les différentes magistratures. Par opposition, les plebéiens regroupent tout le reste de la population : c'est la Plèbe, le peuple, réunissant des citoyens pourtant très divers, riches comme pauvres, mais tous liés par un point commun : ils sont dépourvus des droits politiques.

On considère traditionnellement que les patriciens sont tous issus des familles fondatrices originelles de la cité d'Edelmia, tandis que les plebéiens seraient issus de familles installées plus tard. La vérité se veut plus nuancée : en effet, nombre de familles plebéiennes se sont élevées au rang patricien au fil du temps, au gré de manœuvres politiques ; la chose reste toutefois fort rare, et l'immense majorité des patriciens tend à se rattacher à un ancêtre fondateur, même lorsque cela n'est pas vrai. Il ne fait pas bon, pour les nouveaux riches, de véhiculer l'image d'un parvenu ; on se débarrasse donc au plus vite de l'étiquette de plebéien promu, pour mieux prétendre avoir toujours fait partie de l'élite.

Cette élite edelmienne forme également l'élite de Valtaia et Telioprate ; ce sont ici et là-bas les mêmes maisons patriciennes qui briguent les charges publiques.

Le rang de patricien n'implique pas nécessairement que l'on soit plus riche qu'un plebéien ; si cela fut probablement le cas aux origines de la cité, rien ne saurait aujourd'hui être plus faux. Si les patriciens ne sont pas à plaindre, nombre de vieilles familles ont vu fondre leur patrimoine et s'accrochent à leur nom et prérogatives comme leur dernier trésor ; a contrario, des familles plebéiennes font fortune dans les affaires et rêvent de mettre ces richesses au profit d'ambitions politiques qu'elles ne peuvent pour le moment assouvir.

Et elles coûtent cher, ces ambitions politiques ! Les patriciens les plus riches doivent engloutir des sommes considérables pour maintenir leurs réseaux d'amis et d'obligés et assurer leurs chances aux prochaines élections. Des sommes qu'ils pourraient ne jamais revoir, même en cas de succès : en effet, les magistratures ne sont pas rémunérées. Le pouvoir qu'elles confèrent, cependant, peut faire la fortune des plus audacieux, et s'accompagne d'un grand prestige ; et le prestige reste, aux yeux de biens des patriciens, la finalité première de l'existence.


II. LA CURIE

Assemblée des patriciens d'Edelmia, la Curie est la représentation permanente du pouvoir politique local. Son fonctionnement s'inspire largement du Sénat ruvien, l'assemblée de la cité-mère, bien que la Curie n'en ait ni le lustre ni l'ancienneté.

Les hommes qui siègent à la Curie sont appelés les Curiates ; à ne point confondre avec les sénateurs, qui siègent au Sénat de Ruvia, la capitale impériale.

Tous les hommes de plus de vingt-cinq ans issus de familles patriciennes ont le droit de siéger à la Curie. A ce titre, précisons que les règles curiales n'en ont jamais limité l'accès à ceux qui se trouvaient encore sous la tutelle de leur pater familias ; ainsi, l'on a vu des hommes se faire élire à de hautes magistratures alors même qu'ils ne pouvaient pas administrer eux-mêmes leur propre patrimoine. Les grands légistes ruviens justifient cette étrangeté en affirmant que les droits politiques des patriciens sont des droits intellectuels et non des droits patrimoniaux ; d'autres y voient une excentricité critiquable ou risible.

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La Curie élit les magistrats d'Edelmia, de Valtaia et de Telioprate. Tout patricien répondant aux critères (voir infra) peut formuler sa candidature. Les élections ont lieu tous les ans lors du dernier mois de l'année (Tertio Fructus). En pratique, les candidats mènent campagne tout au long de la saison. Les magistrats élus entament leur mandat au premier jour de la nouvelle année.

La Curie est présidée par les Duumvirs, qui soumettent à son vote les décrets de leur choix. Ainsi, le rôle de la Curie est avant tout d'être source de légitimité ; la voix des patriciens approuve les actes des décideurs, qu'elle a elle-même nommés. En pratique, le vote d'un décret est relativement long et fastidieux : chaque patricien présent à la Curie est admis à prendre la parole avant le vote, ce qui donne fréquemment des débats houleux et peu constructifs, le moindre prétexte étant bon à nourrir l'opposition de partis adverses.

Dans certains cas, les membres de la Curie peuvent avoir un rôle actif. Le droit d'interpellatio permet à trente membres de la Curie de s'opposer à un magistrat en place et d'ordonner un vote. Si l'interpellatio aboutit à un vote majoritaire absolu, le magistrat ciblé est révoqué et un nouveau magistrat peut être élu le jour même ; il exercera la fonction pour le restant de l'année.

Institution politique de premier ordre, la Curie est également une institution religieuse qui obéit à de nombreux rites et dont les décisions sont fortement imprégnées des préceptes du culte. Des prières sont rendues avant et après chaque séance et ses réunions ont un caractère sacré.



III. LA QUESTURE

La Questure est l'une des premières magistratures qu'un jeune patricien puisse exercer. Élu pour un an, rééligible, le Questeur a la responsabilité du Trésor : il met en œuvre le règlement des dépenses décidées par les Duumvirs et ratifiées par la Curie, ainsi que l'encaissement des recettes publiques. Il gère notamment le recouvrement de l'impôt et peut faire saisir les biens des débiteurs insolvables.

En fin d'année, le Questeur soumet ses comptes à l'approbation de la Curie, qui les approuve ou les rejette en cas d'irrégularité. Cette procédure est parfois risquée pour le Questeur en fin de mandat, qui s'expose à la sanction de ses éventuels adversaires politiques. En cas de rejet, le Questeur reconnu fautif peut être amené à réparer les irrégularités sur ses propres deniers.

Compte tenu des risques encourus, les patriciens peuvent hésiter à s'y risquer et préférer briguer une charge d'Édile. Cela étant, la Questure reste très prisée par les jeunes en début de carrière, principalement ceux issus de familles plus modestes ou moins influentes, car elle constitue une charge accessible et donc un espoir de grimper les échelons.

Trois Questeurs sont nommés chaque année, un pour chaque cité de la province : Edelmia, Valtaia et Telioprate.


IV. L'ÉDILITÉ

L'Édile est l'administrateur civil de la cité. Il est en charge de prérogatives aussi diverses que l'entretien des voiries et sources d'eau, le contrôle des marchés et le maintien de l'ordre public. Il est assisté dans ses fonctions par une petite armée de fonctionnaires, et il donne ses directives à la cohorte urbaine.

Lorsqu'un citoyen est en danger ou lorsqu'il est manifestement porté atteinte à ses biens, il peut en appeler à l'Édile ; cependant, s'il existe un quelconque doute sur la bonne foi du citoyen, l'Édile le renverra vers le Préteur afin que la cause soit entendue devant un tribunal.

L'Édile peut sanctionner par des amendes les troubles à l'ordre public de moindre gravité qu'il a lui-même constatés (ou du moins ses hommes) sans avoir à passer devant le Préteur. Seul le Préteur peut toutefois prononcer les sanctions les plus graves.

Il n'entre pas dans les fonctions de l'Édile de mener des poursuites contre les auteurs de crimes, même graves - tout citoyen volontaire peut le faire, et c'est généralement la victime qui porte l'affaire devant le préteur. En pratique toutefois, certains Édiles soucieux de leur image font du zèle et lancent eux-mêmes les poursuites ; ils engagent alors leur propre parole en tant que citoyen, non d’Édile, et prennent le risque d'être accusés de calomnie.

La détention préventive n'existe pas à proprement parler ; l'Édile d'Edelmia dispose pourtant de geôles au sein du Castra Urbana, mais elles lui servent à isoler les fauteurs de troubles ou les individus présentant un danger immédiat. Tant qu'ils n'ont pas été pris sur le fait, les citoyens que l'on accuse de crimes, même graves, restent libres d'aller et venir jusqu'à ce que le tribunal les ait déclarés coupables. L'Édile pourrait devoir rendre des comptes s'il venait à priver de liberté un citoyen pour de mauvaises raisons...

Trois Édiles sont nommés chaque année, un pour chaque cité de la province : Edelmia, Valtaia et Telioprate.


V. LA PRÉTURE

Le Préteur est chargé de présider les séances de justice. Cette fonction honorable requiert un âge minimum de 35 ans, et les candidats se doivent d'avoir exercé auparavant au moins une charge d'Edile ou de Questeur.

Quoiqu'il n'intervienne pas dans l'administration de la cité, le Préteur est considéré comme un magistrat de rang supérieur au Questeur et à l'Édile. Il possède le droit de porter la toge prétexte, symbolisant son pouvoir de contraindre et de punir.

Le Préteur n'est pas un juge, en ce qu'il ne décide jamais de la culpabilité ou de l'innocence d'un accusé ; il est toutefois le maître de la sanction, qu'il détermine dans des conditions spécifiques (voir le déroulement d'un procès).

Trois Préteurs sont nommés chaque année, un pour chaque cité de la province : Edelmia, Valtaia et Telioprate.


VI. LE DUUMVIRAT - TRIBUN CONSULAIRE ET PROCURATEUR IMPÉRIAL

Les Duumvirs, au nombre de deux comme leur nom l'indique, assurent collégialement l'administration de la province au plus haut échelon. Ils soumettent les décrets de leur choix à la Curie dont ils président les séances, et peuvent annuler les décisions des magistrats de rang inférieur.

Les Duumvirs siègent à Edelmia, mais leur autorité s'étend sur toute la province, y compris à Valtaia et Telioprate.

Le Duumvirat est né d'un compromis entre l'autonomie du pouvoir local et l'autorité de l'Empereur. En effet, un seul des Duumvirs est élu par la Curie : il s'agit du Tribun consulaire, qui est élu pour un an et désigné parmi les patriciens. Le second Duumvir, appelé Procurateur impérial, est expressément nommé par l'empereur et reste en poste aussi longtemps qu'il n'est pas remplacé. Sa nomination étant à la discrétion de l'empereur, il s'agit la plupart du temps d'un étranger de la province.

Outre les attributions civiles qu'il partage avec son collègue, le Procurateur impérial dispose seul des pouvoirs militaires dans la province. Le Procurateur impérial ne peut être frappé par l'interpellatio de la Curie.

Comme pour la préture, un âge minimum de 35 ans est requis pour être éligible au Tribunat consulaire, ainsi que l'exercice antérieur d'une charge d’Édile ou de Questeur. Ces conditions ne s'appliquent bien évidemment pas au Procurateur impérial.

La composition hybride du Duumvirat concilie les forces et les faiblesses individuelles de ses deux membres. Alors que le Tribun consulaire est généralement un patricien solidement établi à Edelmia, le Procurateur impérial, étranger dépourvu d'assise locale peut être vu comme un garant de neutralité dans les querelles patriciennes. Le Procurateur impérial fut fréquemment l'arbitre dont les patriciens avaient besoin pour contrer la mainmise d'un Tribun consulaire trop ambitieux ; toutefois, il demeure perçu comme un étranger, personnifiant l'ingérence de l'empereur dans les affaires locales, ce qui tend à le rendre impopulaire.

Comme les Préteurs, les Duumvirs détiennent le droit de porter la toge prétexte. Lorsqu'une affaire judiciaire est suffisamment grave pour être portée devant la Curie, les Duumvirs exercent le rôle ordinairement dévolu au préteur, tandis que les membres de la Curie tiennent celui des juges.


VII. LA CENSURE

Les Censeurs sont deux magistrats élus pour cinq ans. Ils sont chargés de tenir à jour les registres de recensement des citoyens, et notamment la liste des familles patriciennes et des membres qui les composent. A ce titre, ce sont eux qui peuvent proposer à la Curie l'élévation de nouvelles familles à la dignité patricienne, bien que la chose soit rare en pratique.

La Censure est une charge considérée comme fort honorable, bien qu'elle n'implique que peu de responsabilité politique et que les Censeurs n'aient en général pas grand chose à faire de leurs journées. La charge est attribuée la plupart du temps à des hommes âgés ayant déjà été Préteur ou Tribun consulaire.

Les Censeurs siègent à Edelmia uniquement.

Ecrit par Primo Sicinius Scorpa
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