Contexte Babar

Près d'un siècle s'est écoulé depuis la dernière coalition des peuples frontaliers de la province d'Oncmelia Minor. Sous l'égide de Wulrrekk, les barbares ont fait vaciller pendant deux décennies les certitudes ruviennes. Depuis les barbares sont retournés à leurs querelles internes, leurs luttes de pouvoir et d'influence ainsi que leurs guerres claniques.

Pourtant, au crépuscule d'un cycle et à l'aube du suivant, les Chamans entrevoient de plus en plus régulièrement les signes d'un grand bouleversement. Des visions de sang et de batailles apparaissent un peu partout dans les masures où règnent les vapeurs d'encens et d'herbes séchées. Certains évoquent même la naissance du prochain Roi des Rois et les Seanadh de chaque peuple ont déjà évoqués son ascencion lors du prochain changement de cycle.

Même les Broìn et les Cléirigh semblent avoir mis leur rivalité séculaire de côté alors que les peuples appellent de leurs voeux une union entre les lignées royales. Chez les Pluincéid, les Cuthachs sont de plus en plus nombreux à entendre l'appel de Cogadh et le hurlement de Madah, prémices d'une guerre comme le monde n'en a pas connu depuis des décennies. Les Aonghusa semblent s'être pacifiés, préférant développer les échanges commerciaux avec les voisins impériaux sous l'impulsion de leur Banrigh. Et si tout ceci n'était qu'une ruse pour endormir la méfiance des ruviens ?

Les escarmouches se multiplient tout au long des frontières, tandis que des Eorl testent l'efficacité des patrouilles de la Legio Aquila qui veillent depuis le Limes. Certains clament avoir trouver des sentiers permettant de s'aventurer dans le territoire de la province pour aller y piller ses richesses sans craindre de représailles.

De plus, une rumeur persistante arrive de l'Est. Là-bas, au delà des forêts et des montagnes, dans les steppes arides, un envahisseur terrible sévit. Venu des confins des terres de l'Orient, ses hordes de cavaliers pillent et incendient chaque village sur leur chemin et personne ne semble en mesure de les arrêter. Les histoires les dépeignent comme des ogres voraces, se repaissant de la ruine et de la chair des vaincus. Si ce peuple conquérant et impitoyable continue sa route vers l'Ouest, il faudra que les peuples vivant aux frontières de la province ruvienne s'unissent ou fuient.