[En cours] Société ruvienne [BG plus clair et plus mieux pour expliquer mieux les choses que l'actuel qui est un peu trop long et en même temps pas assez précis où il faudrait, ce qui, il faut bien le dire, était assez regrettable)]

I. LA FAMILLE RUVIENNE

Généralités

La famille occupe une place centrale dans la société ruvienne. Il serait bien réducteur de la limiter à un groupe de personnes partageant les liens du sang. Chez les Ruviens, la famille prime sur l'individu ; elle forme une entité à part entière, et tout est organisé autour d'elle.

Il n'est pas rare que des familles nombreuses cumulant plusieurs générations vivent sous le même toit. Cela peut certes s'expliquer par la nécessité matérielle, mais la chose s'observe aussi au sein des familles les plus aisées.

Honneur, réputation, fortune sont l'apanage du groupe, non d'un seul individu. La famille partage tout, pour le meilleur et pour le pire ; car les actes d'un de ses membres rejaillissent sur tous les autres.

De l'autorité paternelle

La famille partage tout, et pourtant, cette communauté n'a rien d'égalitaire. Tous les pouvoirs sont entre les mains du pater familias, revêtu de la puissance paternelle - ou patria potestas - qui peut disposer à sa guise de tous les biens acquis par les siens. S'il doit en contrepartie veiller à la protection des siens, son autorité n'en demeure pas moins quasi absolue.

Contrairement à ce que son nom laisse entendre, tout père de famille n'est pas nécessairement pater familias. Ce n'est pas parce qu'un homme a des enfants que c'est lui qui détient sur eux l'autorité paternelle. En effet, il ne peut y en avoir qu'un seul au sein d'une même communauté familiale ; ainsi, le pater familias a l'autorité sur ses enfants, sur son épouse, mais également sur les épouses de ses enfants, sur les enfants de ses enfants et les épouses de ceux-ci. C'est également l'autorité paternelle qui s'exerce sur les domestiques et les esclaves - et donc sur leurs rejetons.

L'autorité paternelle ne prend fin que de deux manières. D'une part, la mort de son détenteur ; l'autorité paternelle peut alors être transmise à un héritier désigné par testament, ou à défaut, chaque fils peut la revendiquer pour former sa propre communauté familiale. D'autre part, le pater familias peut, de son vivant, libérer l'un de ses protégés, lorsqu'il l'estime suffisamment mûr pour assumer lui-même la gestion de son patrimoine.

Il est important de noter qu'il n'existe pas, chez les Ruviens, d'âge légal de la majorité. On a vu des hommes demeurer une vie entière sous la tutelle d'un vieillard.

Le fait de quitter la demeure familiale ne libère pas non plus les enfants de cette autorité paternelle. Le pater familias aura tous les droits sur la maison de son fils.

Du mariage

Âge minimum pour le mariage, 15 ans chez les garçons, 13 ans chez les filles