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 Histoire - Le temps de la conquête (155-168)

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Nuntius

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Nuntius

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Histoire - Le temps de la conquête (155-168) Empty
MessageSujet: Histoire - Le temps de la conquête (155-168)   Histoire - Le temps de la conquête (155-168) I_icon_minitimeDim 29 Mar - 13:49

LE TEMPS DE LA CONQUÊTE
155 - 168
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Histoire - Le temps de la conquête (155-168) H4bo

L'Empereur Oncmelius et le Légat Amulius Gepia




Sommaire:
  1. Au commencement
  2. Une alliance bienvenue
  3. Bataille décisive
  4. Allié un jour, allié toujours ?
  5. S'imposer par le glaive




AU COMMENCEMENT


Avant que les cités ne poussent et que la civilisation ruvienne n’y fleurisse, il existait en Oncmelia d’autres peuples, et d’autres aspirations.

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La région était alors plus grande, plus sauvage, ses dieux parcourant les cimes et les ruisseaux pour venir observer les hommes. De fiers peuples avaient monté des oppidums çà et là en bordure des giboyeuses forêts, et nombre de villages poussaient aux endroits propices à la culture. La Comata, comme appelaient encore les Ruviens l’Oncmelia Minor, était dominée à l’époque par des tribus dont les rois se faisaient régulièrement la guerre entre eux. Au sud, dans les Montis Eremeticae, se terrait la peuplade des Emetons, montagnards éparses aux mœurs farouches, qui ne laissaient guère passer sur leur territoire qui voulait. Dans les forêts et clairières du centre, le peuple des Colcariges s’enorgueillissait d’être la première des tribus à avoir conquis ces terres et défiait quiconque viendrait clamer le contraire. Plus au nord, en bord de mer et le long des terres inondées entre la Valis et la Nera, les Parthosages vivaient de la pêche et du pillage de leurs voisins. Finalement, à l’est et au nord-est, était apparue il y a deux générations de cela la tribu des Betharinges, féroces conquérants qui s’étaient invités sur le territoire par la force des armes.

Une dynamique de guerres cycliques animait la région depuis des décennies déjà, lorsque l’aigle impérial ruvien déploya ses ailes pour fondre sur la région. A l’époque, l’empereur Tiberius Oncmelius avait épanché ses envies de conquête sur les territoires au nord de son vaste empire, et pacifié une grande partie des tribus insoumises qui constituaient alors la future Oncmelia Maior. Plus au nord, cependant, la conquête ne se fit pas aussi facilement qu’il en avait été pour les cinq légions de prendre possession du sud.

L’empereur étant occupé à mater ses nouveaux sujets rebelles préféra envoyer l’un de ses légats, Amulius Gepia, à la tête d’une légion seulement pour explorer et établir le contact avec les autochtones au-delà des Montis Eremeticae. Ambitieuse créature de Tiberius, Amulius Gepia avait toujours évolué dans l’ombre de son maître dans l’espoir qu’un jour, sa gloire personnelle viendrait à dépasser celle de son empereur. L’occasion était donc trop belle pour qu’il ne la manque, et à la tête de la Legio XII Invicta, marcha en direction des montagnes à la rencontre de son destin.


UNE ALLIANCE BIENVENUE


Le génocide des Emetons était prévisible, irraisonnables barbares qu’ils étaient. Leur fierté les avait empêché de calculer la menace des Ruviens, et ce fut tout leur peuple qui périt contre l’envahisseur. Pourtant, plus au nord, le formidable massacre ne fut pas accueilli comme le chant du cygne, mais plutôt comme un renouveau politique par les différentes tribus restantes. En effet, les trois rois d’alors se faisaient la guerre depuis des éons sans qu’aucun peuple ne prenne l’ascendant sur l’autre. Avec la venue inopinée des Ruviens, curieux peuple qu’ils connaissaient mais n’avaient jamais rencontré, la donne pouvait changer.

De nombreuses ambassades infructueuses furent envoyées par toutes les tribus, afin de jauger les nouveaux venus se déversant en bon ordre des anciennes terres emetones. Pourtant, dans le plus grand des secrets, l’une d’entre elles aboutit : un noble colcarige du nom d’Alcatuva parvint à convaincre Amulius Gepia de soutenir son roi, Adaulva, contre les turbulents Betharinges qui ne souhaitaient qu’une seule chose : déstabiliser la région. Le légat était loin d’être un imbécile. Faire alliance avec les Colcariges, c’était mettre un pied dans la région, et avoir une excuse toute préparée pour y intervenir. De plus, les Betharinges étant trop inconstants, reporter son choix sur leur voisin plus mesuré semblait bien plus avisé.

L’Invicta monta son camp près de l’oppidum des Colcariges, à l’emplacement de la future Edelmia. Devant le déploiement des Ruviens, les Betharinges prirent peur, et cherchèrent naturellement du soutien auprès de la troisième grande tribu, les Parthosages. Au début des négociations, une alliance entre les deux peuples était improbable ; trop de sang avait déjà coulé entre eux pour qu’une entente s’installe. Les conditions qui finirent par les réunir ne vinrent pas d’eux-mêmes, mais bel et bien de leur futur ennemi commun : Ruvia. Alors que des éclaireurs de la légion balayaient la campagne au nord, ceux-ci rencontrèrent sur leur chemin un village, qu’ils assumèrent être un hameau betharinge. Passant la population au fil de l’épée, ils ne comprirent jamais leur erreur, pourtant elle finit de persuader les Parthosages de se joindre à leurs voisins. C’était un de leurs villages que les légionnaires avaient mis à sac.


La nouvelle de l’alliance nouvelle frappa de plein fouet tant les Ruviens que les Colcariges. Ces derniers virent s’amasser une horde impressionnante sur le territoire des Betharinges, rejoints par les Parthosages pour ne former qu’une seule et même grande armée. Celle-ci se mit rapidement à piller les territoires colcariges, à incendier fermes et villages, et à menacer l’oppidum du roi en remontant inlassablement la Neropola en quête de rapines. Les options d’Amulius Gepia étaient alors limitées : rester pour un siège était dangereux, car l’incendie des récoltes pouvaient provoquer pénurie de nourriture et de fourrage pour ses hommes et ses bêtes. Ne lui restait qu’une seule solution, tout aussi dangereuse : rencontrer la confédération sur le champ de bataille.


BATAILLE DÉCISIVE


Histoire - Le temps de la conquête (155-168) Fnaf
Bataille de la Neropola, 160

La Legio XII Invicta se pressa au devant du danger avec un détachement d’auxiliaires colcariges, cavaliers émérites. Amulius souhaitait choisir lui-même l’emplacement à défendre pour ses hommes, bien moins nombreux que les nuées barbares qu’ils auraient à affronter. Le légat ruvien porta son choix sur une petite colline s’élevant à quelques encablures à peine de la Neropola, lieu de passage obligé des Betharinges et de leurs alliés. Ces derniers, ivres de leurs premiers pillages, avaient forcé le pas et se rapprochaient du lieu de l’affrontement pendant qu’Amulius positionnait ses légionnaires en haut de la colline, avec ses alliés colcariges non loin pour les seconder.

Les premiers à arriver sur le champ étaient les Betharinges. A leur tête, le roi Catuvolcos, un homme au sang chaud et plus têtu qu’un sanglier. Or, à la vue de la minuscule légion ruvienne l’attendant de pied ferme en haut d’une colline, l’ardent Catuvolcos ne put s’empêcher d’agir comme le Betharinge qu’il était ; il s’en alla tout seul chercher la gloire pour ses ancêtres. Dédaignant son allié parthosage, le roi furibond chargea la colline avec tous ses guerriers. Une première erreur qui allait coûter cher aux barbares. Amulius Gepia, en voyant les Betharinges se ruer sur lui, ordonna à sa légion d’avancer jusqu’à flanc de colline. De cette position avantageuse, les légionnaires de l’Invicta tinrent leur position et firent pleuvoir une nuée de pilum sur leurs adversaires en contrebas, semant la mort et la désolation. Face à la cohue betharinge, la discipline et la formation cohérente des Ruviens tint bon, et leurs ennemis ne purent pénétrer leur ligne. Au plus fort de la bataille, alors que les Betharinges étaient lentement repoussés et que les Parthosages arrivaient eux aussi sur les lieux de l’affrontement, Amulius Gepia joua sa seconde carte.

Au son du cornicem, les cavaliers colcariges chargèrent les flancs désorganisés des Betharinges, qui volèrent en éclats. Catuvolcos fut fauché en plein combat, et sa mort finit par avoir raison du moral vacillant de ses guerriers, qui battirent en retraite, poursuivis par les Colcariges. Les Parthosages, menés par Ladaco, décidèrent d’aller à la rencontre des Ruviens. Malheureusement pour eux, les multiples fuyards Betharinges courant dans leur direction gênaient leur formation. Les guerriers du roi Ladaco tentaient de rediriger leurs alliés vers les Ruviens, ou les empêchaient de passer leurs lignes, occasionnant des escarmouches désespérés qui brisèrent la cohésion des lignes. Les cavaliers colcariges ne purent néanmoins s’aventurer seuls contre la horde parthosage.

Ce fut Amulius qui profita du chaos au sein des lignes ennemies pour faire avancer sa légion comme une avalanche. Les cohortes fondirent sur la foule désordonnée qu’était devenue la horde parthosage, qui se disloqua après quelques minutes seulement. La débandade était complète, Ruvia était victorieuse. Tandis que les Betharinges tentaient d’échapper aux chasseurs colcariges en sautant dans la Neropola, les archers faisaient un carton. En une seule bataille, Gepia et Adaulva venaient de défaire leurs plus sérieux ennemis, et la voie était toute tracée pour l’Empire ruvien.


ALLIE D'UN JOUR, ALLIE TOUJOURS ?


L’aigle impérial fut amené dans chaque village, chaque oppidum déshonoré par la défaite. Là où l’aigle de la Legio XII Invicta passait, les genoux se ployaient et les fronts rencontraient le sol. Plus d’un chef, betharinges comme parthosages, embrassa l’or impérial et jura allégeance à l’empereur Tiberius. Amulius Gepia était couvert de gloire, mais cette même gloire commençait à faire de l’ombre à celle de son maître. Aussi, rappelé dans la Cité Eternelle, Amulius Gepia laissa sa légion sous le commandement du neveu de l’empereur, Titus, qui resta hiverner dans la région. Ladaco, roi des Parthosages capturé à la bataille de la Neropola, fut transféré à Ruvia avec une cinquantaine de ses nobles guerriers pour être exhibés au triomphe impérial.

A cette époque, Adaulva, roi des Colcariges, commençait à douter. Il voyait son allié, l’empereur ruvien, pacifier ses voisins et leur soutirer des serments de fidélité, s’implanter plus durablement sur les terres. Sa confiance envers les Ruviens s’effrita plus encore, lorsque le légat Titus se mit à demander les mêmes promesses de fidélité qui étaient naguère destinées aux vaincus. Il comprit finalement, un peu tard, qu’en faisant entrer Ruvia sur ses terres et en l’aidant à s’y installer, il avait condamné son propre peuple à finir sous la coupe de ceux qu’il croyait alors ses amis. Devant cet amer constat, et la gronde populaire que soulevait l’ordre ruvien, les feux de la rébellion ne tardèrent pas à brûler.

Adaulva frappa un grand coup lorsqu’il encercla le camp ruvien à la tête de ses troupes. A l’époque, les forts frontaliers n’étaient pas encore construits, et la légion était donc isolée. L’hiver tirait sur sa fin, et les troupes n’étaient pas préparées. Pourtant, sous le commandement inspiré de Titus Oncmelius, les légionnaires de l’Invicta opposèrent une résistance farouche aux assauts répétés des Colcariges, dont les rangs ne cessaient de grossir de troupes betharinges et parthosages, avides de reprendre l’avantage sur les Ruviens. Hélas, malgré les efforts héroïques du légat et de ses lions, le fort ne put tenir assez longtemps pour espérer voir le jour se lever sur les renforts promis. Une fois la place investie, la légion entière fut massacrée, le neveu de l’empereur fut sacrifié aux divinités de la guerre et Adaulva devint un demi-dieu pour son peuple. Jamais l’ordre impérial n’avait été aussi bafoué. Tiberius, ivre de rage, avait envoyé Amulius Gepia régler la situation à la tête de trois autres légions. Pour Adaulva et les siens, la gloire avait été intense, mais de courte durée.

Une fois passées les montagnes du sud, les légions ruviennes marchèrent droit sur le fort pour en reprendre possession. Devant le nombre incommensurable d’Impériaux à abattre, les alliés betharinges et parthosages d’Adaulva se désolidarisèrent du groupe, et fuirent retrouver leurs territoires respectifs, laissant les Colcariges affronter seuls la fureur de l’empereur. Au cours de l’année qui suivit le massacre du fort, les Colcariges furent maintes fois délogés de leurs positions, poursuivis inlassablement par les légionnaires d’Amulius Gepia. Adaulva ne pouvait que fuir, car il savait l’affrontement sans espoir : que pouvait son peuple contre trois légions, là où deux tribus entières avaient perdu contre une seule ? A cours d’options, il se contenta de mener le jeu du chat et de la souris tandis qu’Amulius, taraudé par les injonctions de l’empereur, pressait le pas pour se saisir d’Adaulva.

Il y parvint presque, lorsqu’il réussit à piéger le roi et ses guerriers en lisière de la forêt de Daicca. Il le força à l’affrontement, et ce dernier fut sanglant : des centaines de guerriers colcariges furent anéantis par la machine de guerre impériale, forçant Adaulva, ses hommes et leur famille, à fuir plus au nord encore, vers le village de pêche de Valtaia. Tout un peuple fut mis à contribution pur fortifier l’endroit. Acculés, les Colcariges construisirent des fortifications avec l’énergie du désespoir. Mais leurs efforts étaient vains : les légionnaires ruviens n’attendirent pas pour les affamer, comme lors d’un siège classique. Tiberius voulait des résultats, et Amulius était à court de temps. Lorsqu’il commença à monter des onagres, machines jusqu’alors inconnues des Colcariges, le moral de la population chuta drastiquement.


S'IMPOSER PAR LE GLAIVE


Adaulva n’avait plus le choix. Il était le cerf aux abois, encerclé par les loups. Au sud les Ruviens, au nord la mer. Rester c’était mourir, se rendre aussi. Il est dit que c’est en confiant ses craintes à son esprit-totem, le Renard, que celui-ci lui insuffla l’idée qui allait sauver tout son peuple. Car, alors que les Ruviens construisaient leurs engins de siège à l’allure si intimidante, les Colcariges se mirent à construire eux aussi d’autres engins, fouettés par la nécessité, pressés par l’angoisse et le manque de temps. Pendant des jours, les charpentiers travaillèrent sans relâche, arrachant les rondins des maisons, les planchers de la salle des fêtes, même les toits des tours de guet. Le curieux spectacle était caché des Ruviens par les épais renforts de bois que les Colcariges avaient disposés devant Valtaia, mais ces derniers ne résistèrent pas à l’assaut des onagres. Lorsque les murs furent abattus, Amulius Gepia mena ses hommes en ordre de combat au sein du village, bien décidé à massacrer tous les défenseurs. Ce qu’il y trouva, en revanche, le pétrifia tel une statue.

Du village, il ne restait rien. Pas même une maison n’avait été épargnée. Çà et là, des planches traînaient, des cordages et autres outils. Et sur la mer ténébreuse, s’éloignant à bord d’une myriade de vaisseaux de fortune ; les Colcariges. Des jours et des nuits durant, Adaulva avait mené son peuple à construire le moyen pour eux de fuir. Prenant le large sous les yeux ébaubis des Ruviens, les fiers barbares lancèrent leurs adieux les plus cinglants aux envahisseurs, qui ivres de rage commençaient déjà à ramener vers la côte les onagres qu’ils avaient eux-mêmes patiemment construits. Amulius Gepia et Adaulva s’échangèrent un dernier regard, l’un sur la terre ferme fraîchement conquise, l’autre sur l’océan plein de promesses d’une liberté retrouvée. Un regard chargé de haine.

Amulius Gepia passa ses nerfs sur quelques villages alentours, avant de devoir retourner en Ruvia expliquer à l’empereur qu’il avait échoué. Adaulva, quant à lui, voguait sur les mers agitées, en direction d’un pays étranger et inconnu, emportant avec lui tout ce qu’il restait de la Comata. De bon gré ou de mal gré, la région fut soumise par les armes et la diplomatie. L’Oncmelia Minor, qui avait fait couler tant de sang et attisé tant de convoitise, était à présent terre impériale. De nouveaux colons au sang frais vinrent s’installer sur ces territoires vidés et affaiblis. Tout était à reconstruire, l’ordre ruvien était à rétablir.

Et c’est de cette manière que la civilisation avait fini par s’imposer dans cette partie du monde. Sur ces fleuves de sang furent bâties les cités les plus raffinées, les fortunes les plus convoitées. Vitrine d’un empire prospère pour ses plus barbares voisins, jalousant son éclat et sa renommée…

Ecrit par Lucius Sevinius Galba
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