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 Morgana, Reine des Aonghusa

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Morgan l'Insoumise


Morgan l'Insoumise

Messages : 9
Date d'inscription : 15/03/2020

Personnage
Âge: 32 ans
Métier: Reine
Statut: Aonghusa


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MessageSujet: Morgana, Reine des Aonghusa   Morgana, Reine des Aonghusa I_icon_minitimeLun 20 Avr - 22:37



 



 
MORGANA


 
L'INSOUMISE







Nom/Prénom : Morgana, l'Insoumise, Reine des Aonghusa, Louve pourpre de Madah, Gardienne de Martalamh, Protectrice des Meutes.

Âge/ Date de naissance : Âgée de 32 ans en l’an impérial 399, Morgana est née le premier jour du Grianstad d’hiver de l’année impériale 367.
Sexe : Féminin.
Faction : Clans barbares (Aonghusa).
Liens notables : En tant que Reine des Aonghusa, Morgana était la descendante directe de Wulrrekk (256 – 304), Roi des rois, dont le fils, Welgren (270 – 284), fut capturé et mis à mort aux mains de l’empereur Marcus Antonius Scofa ; cet épisode fut à l’origine de la Longue Guerre. À la mort de Wulrrekk, son fils Arnar, l’Inespéré, (300 – 339) n’avait que quatre ans et sa mère, Shudla, seconde épouse du Roi des rois, occupa le rôle de régente jusqu’à la majorité du nouveau suzerain des Aonghusa. Démunie de légitimité et sans bien grand pouvoir, Shudla n’eut d’autre choix que d’enterrer l’héritage de son défunt époux et d'ouvrir le royaume au commerce ruvien. À ce titre, beaucoup assimilaient le règne d’Arnar avec une certaine décadence des Aonghusa, même si d’autres auront toujours soutenu qu’il n’avait eu autre choix que celui de continuer sur la voie que sa mère avait déjà tracée. De son mariage avec Yuga, Arnar eut une fille, la future Reine Maosa (321 – 349), dont les accès de folie et le tempérament belliqueux manquèrent maintes fois de mettre à mal les relations du clan avec nombre de leurs voisins. Son règne, relativement court néanmoins, se termina par son assassinat dont certains disaient qu’il fut commandité par les ruviens, tandis que d’autres affirmaient qu’elle fut évincée par son époux, le Prince consort Loth. Trois enfants lui survécurent, deux filles jumelles, Maura et Sa’a, et un fils du nom de Thako. En tant qu’aînée de quelques minutes, Maura (338 – 380) fut appelée à prendre le trône, non sans avoir eu, au préalable, à étrangler sa propre sœur, étouffant par la même occasion la jalousie de celle-ci et le danger qu'elle représentait pour son trône. Le règne de la Reine Maura, Beotrag (330 – 381), Prince consort, à ses côtés, fut l’un des plus longs et stables de l’histoire récente des Aonghusa. Elle mourut un an avant la majorité de sa fille aînée, la Reine Morgana (367 – …) et deux autres enfants lui survécurent également, Utargo (370 – …) et Odeod (372 – …). De son union à Pergasos (... – ...), Morgana a eu, jusqu'à ce jour, trois enfants : l’aînée, Madeola (392 – ...), quatrième reine consécutive des Aonghusa en devenir ; Lorna (394 – ...), sa sœur, et son frère, Antinos (397 – ...).

Fonction : Reine des Aonghusa.

Personnage
POSSESSIONS :

Martalamh, le nom des grandes plaines, étendues du Fumhaireantìr à l'Abhainn Uaine, et du Sruth à l'Uèir, constituent la majeure partie du royaume Aonghusa. Par métonymie, ce nom est souvent employé pour désigner le royaume lui-même. Ainsi, en tant que reine Aonghusa, Morgana règne et protège le Martalamh – cette mer de terre, en langage barbare, dont le sol fertile et la générosité du climat permettent le travail de vastes et abondantes cultures, et la prospérité du royaume.

Le Sudrìghrean est le grand torque des suzerains Aonghusa. La tradition veut que le collier d'un nouveau roi ou d'une nouvelle reine soit forgé à partir de celui de son défunt prédécesseur. Au sortir de la forge, le Sudrìghrean est placé encore chaud autour du cou de son porteur lors de son intronisation. Issu d'un alliage de matériaux gardé secret, une fois resserré, il ne peut être retiré que par décapitation. Celui porté par Morgana est recouvert d'or strié, incrusté de pierres fines, et à têtes de loups affrontés.

La Pasganàrd, meute royale des Aonghusa, est constituée des douze meilleurs chiens de guerre Aonghusa. C'est un honneur pour un éleveur de voir une de ses bêtes rejoindre la meute royale. Chaque année, lors de festivités de deux jours appelées Gairm Bhean (l'appel des bêtes), des centaines d'éleveurs Aonghusa se présentent aux abords du Plaincridhedun pour montrer leurs bêtes à la famille royale. Elles sont choisies par le suzerain en personne, sur recommandation du Pasganstìr qui a la charge de la meute.

Prasutag, chien-loup de Morgana.


APPARENCE :

Sa beauté était tumultueuse, sujette à tous les changements, sombre tout à coup et tout à coup éclatante, dans un moment de mélancolie ou dans les rages du plaisir. Elle était d’une beauté assez insolente pour que l’on portât sur elle les yeux et qu’on les y attardait, par mégarde et par erreur, avant d’être confronté à la violence de son regard vert et au sort de ceux qui avaient la vue bien trop téméraire. On la disait trop grande pour son trône. Toute en jambes et courbes puissantes, elle inspirait terreur et fascination, toisant sa cour de ses six pieds et demi de haut. Sa voix portait sans effort et répandait ses mots avec la fulgurance des eaux algides. Son visage, tantôt accort, tantôt rogue, mais toujours impénétrable était enclavé dans une épaisse chevelure rousse, aux éclats pourpres, que l’on disait interminable pour ne l’avoir jamais vue complètement détachée. Elle n'éprouvait que peu d'enthousiasme en matière d'accoutrement mais avait appris, avec les années, la valeur des apparences dans les sphères de pouvoir. Il était connu qu'elle choisissait ses atours de manière à ce qu'ils fussent annonciateurs de ses intentions. Une tunique colorée signalait une entrevue favorable, des tons plus pâles indiquaient aussi bien indécision que potentiel, une robe noire devrait induire l'interlocuteur averti à faire promptement demi-tour. Son épais manteau était fait de la fourrure du légendaire chien-loup, Sàbhail ; ses crocs avaient été utilisés pour les attaches et une broche le représentant ceignait le vêtement à hauteur de poitrine.  


PERSONNALITÉ :

On raconte qu'elle fut une enfant intrépide à l'esprit revêche, et que la Reine Maura, sa mère, se fut inquiétée de son tempérament, elle qui était l'aînée et son héritière, dès son plus jeune âge. Chaque règle qui lui était imposée semblait attiser des poussées de rébellion. Et il fallut rivaliser de ruses pour lui faire accepter les attentes dues à son rang. Rien, si ce n'était l'exercice physique, n'eût su la calmer. L'entraînement au combat lui fut donc dispensé aussitôt qu'elle en fut capable. Enfant déjà, elle préférait la compagnie des bêtes à celle de ses paires et on la trouvait souvent assoupie parmi les mastiffs du Pasganàrd. Adolescente, les tensions avec son entourage s'intensifièrent ; en particulier avec son père, Beotrad, qui la laissera à jamais méfiante des hommes. En grandissant, cette solitude recherchée vint à constituer la matière première de son aura de reine inaccessible et intouchable. Peu sont ceux qui parviennent à pénétrer son cercle de confiance. Intransigeante et pragmatique, elle régnait par la peur, d'abord, et par la force, ensuite, si cela s'avérait nécessaire. Son sens de l'honneur exacerbé était connu de tous et on la disait trop fière pour mentir. Si son tempérament semblait s'être dulcifié avec la naissance de ses enfants, ce n'était que parce qu'elle avait appris à mieux vivre avec la rage qu'elle portait depuis toujours en son sein. Un homme et un seul pouvait se targuer d'avoir pu entrevoir la face cachée de Morgana ; là où elle dissimule ses doutes, craintes, mais aussi quelque légèreté de cœur et d'esprit.




HISTOIRE


I – L'HEURE DE LA LOUVE

L'hiver était rude et en avance. Plaincridhe était transi d'un froid sec et tranchant venu du nord. De mémoire d'Aonghusa, nul ne se rappelait avoir vu les rives de l'Uèir ainsi poudrées de frimas et les eaux du Loch Seann rendues aussi immobiles, presque inertes. Les nuits laissaient venir un brouillard épais qui se glaçait en tombant. Le bétail mourait dans les plaines. Les nouveau-nés peinaient à survivre leurs premières nuits. La Reine Maura se trouvait sujette aux maux d'enfantement depuis près de deux jours. Exténuée, on la disait perdue. L'enfant aussi, lui qui tardait à venir, comme s'il eut déjà su que ses chances de survivre étaient grêles en ce monde cinglé par l'hiver. On avait transporté la reine dans les écuries royales et couché au milieu du Pasganàrd où elle était enveloppée des souffles fumants de la meute. Les bêtes lui prodiguaient la chaleur qui commençait de la quitter. Elles gardaient le silence, ne bougeait pas, resserrant les rangs à chaque demande du Pasganstìr. On raconte que le prince consort avait été fait mander aux écuries pour présenter ses adieux à son épouse alors que tout espoir semblait perdu. La reine était à bout de forces et l'enfant ne montrait plus de signe de vie. Beotrag arriva, ses trois chien-loup sur les talons. Maura était allongée sur un lit de paille, de sueur, et de sang, et dans ce qui semblait être un gigantesque manteau de fourrure. L'homme entra dans une fureur aveugle face à la faillite de l'entourage de son épouse. Une bagarre éclata dans les écuries. La hache de Beotrag fendait l'air et les têtes, deux de ses bêtes fondaient sur quiconque menaçait de s'approcher de lui. Le troisième chien-loup, Sàbhail, lui, resta insensible à cette mêlée générale, gardant son regard fixe sur la reine, comme le prédateur ne perdant pas de vue la proie. Il se rapprocha d'elle, avançant à pas mesurés entre les bêtes du Pasganàrd qui n'osèrent broncher. Arrivé au plus près de la reine qui ne put que lui céder un regard fébrile, on raconte que l'animal lui flaira le ventre et lui lécha le con. La Reine Maura poussa un cri. L'enfantement reprit dans un déchirement de bave et de sang. Morgana était née et, avec elle, la légende selon laquelle elle avait été mise au monde par l'Esprit-Loup.   


II – L'ÉLEVEUR DE CHIENS

Ils venaient de l'est. D'un des derniers clans complètement nomades des Aonghusa qui arpentaient encore les plaines centrales de Martalamh et les versants sud du Fumhaireantìr au gré des transhumances de leurs troupeaux. Toute la famille avait été appelée à quitter les leurs pour rejoindre la capitale du royaume après les festivités du dernier Gairm Bhean. Cela faisait des années que les Pasganstìr successifs provenaient de familles locales de Plaincridhe. Car au-delà de ses fonctions pratiques, le poste avait toujours été convoité par ceux qui souhaitaient profiter d'être au plus près de la famille royale pour faire fructifier leurs intérêts personnels. Il en allait donc de la sécurité de celle-ci que celui ou celle à qui échoyait cet honneur soit une personne de confiance, connue du plus grand monde. Néanmoins, depuis plus de six ans la Reine Maura s'était attachée à trouver le candidat le plus compétent pour ce poste, fi des considérations politiques. Nul n'aurait su ignorer les raisons d'un tel glissement de la tradition ; six ans plus tôt, Morgana, reine en devenir, était née, et dans des circonstances qui resserrèrent à jamais les liens de la famille royale et de leurs bêtes. Le nouveau Pasganstìr se nommait Ealror. Il avait un fils du nom de Pergasos avec lequel Morgana se lia d'une amitié forte. On eût pu dire que ce fut même le seul véritable ami de la jeune princesse rétive et solitaire. Si leur relation fut d'abord encouragée, les choses changèrent lorsque Morgana se trouva aux prémices de la puberté. Les discussions quant à son futur règne et au parti qu'elle devrait épouser avait été entamées et on tenta alors d'instaurer une distance entre les deux jeunes Aonghusa. Tout malentendu devait être évité. En effet, si le rang de Pasganstìr était des plus honorables, la famille de Pergasos n'appartenait guère à la plus haute aristocratie du clan. Les éleveurs des meutes Aonghusa, bien que pour certains très riches et influents, se trouvaient à cheval entre la classe productrice (à titre d'éleveurs) et la classe aristocratique (en tant que guerriers accompagnant leurs bêtes sur les champs de bataille). Le mariage d'une future reine Aonghusa se devait d'enforcir la lignée de Wulrrekk, Roi des rois. À cet effet, le jeune Pergasos devait être écarté.    


III – LE SORCIER DE DÙN DÀ ABHAINN

Elle avait pris la fuite au beau milieu de la nuit, sans autre résolution que de longer l'Uèir. Les efforts de sa mère avaient échoué : Morgana et Pergasos étaient unis par des liens d'amitié qui les rendaient inséparables. Les puissantes familles des prétendants au titre de consort avaient exprimé menaces et mécontentements, et des rumeurs ne tardèrent pas à parvenir aux oreilles de Morgana à l'aube de sa treizième année ; des murmures qui devisaient l'assassinat de Pergasos. Il n'en fallut pas moins à la princesse endêvée pour prendre la seule décision qui, selon elle, aurait pu sauver son ami : la fuite. Sans elle, il n'y avait aucune raison de tuer Pergasos ; sans elle, il était sauf. À plus forte raison, encore, sans lui, vivant et indemne, elle n'aurait plus aucune raison de revenir. Dans l'esprit de la jeune fille, son départ était son plus grand coup de force, et le seul qu'elle avait pu préméditer. Elle quitta donc la capitale du royaume sans avertir personne d'autre que son plus jeune frère ; au contraire de Pergasos, Odeod n'aurait su la retenir et son témoignage aurait assez de force pour atténuer toute suspicion de complots. Partie sans rien, mais pas complètement seule, Morgana fut suivie dans ses traces par Sàbhail, le vieux chien-loup de son père, qui était à moitié aveugle et ne quittait plus la princesse depuis que Beotrag l'avait mis à la retraite. Il peinait à la suivre sur les berges de l'Uèir, elle qui était devenue si grande et forte, et dont le pas était à la fois nourri de peur refoulée et d'une rage qu'elle portait volontiers en étendard. Les deux compagnons d'infortune arrivèrent enfin là où le fleuve en rencontre un autre, l'Abhainn Uaine. Cette croisée en annonçait une autre : celle d'un choix qu'elle avait repoussé, un choix entre le monde qu'elle connaissait et celui de l'inconnu, au-delà des frontières de son royaume. Il lui fallait mûrir ses plans. La nuit venue, la princesse et Sàbhail trouvèrent refuge dans un Broch abandonné et partiellement détruit. Ce ne fut que le jour venu que Morgana se rendit compte que, malgré son état de délabrement, la tour était en fait Dùn dà Abhainn, demeure du sorcier Sùilgòthan, adorateur de Tehach. L'homme suranné et son corbeau y vivaient en ermites depuis des lustres, ne visitant plus que très rarement les villages les plus proches. Certains le croyaient mort, d'autres fou, et d'autres encore, au premier rang desquels, les bardes, avaient commencé à l'immortaliser dans les légendes locales. On raconte que Morgana serait restée près d'un an à ses côtés, et aujourd'hui encore, personne n'aurait su lui tirer mot de ce qu'avait été sa vie durant cette période. Plusieurs versions des faits transparurent avec les années. Des histoires font le portrait d'une princesse qui, dans sa fuite, était tombée prisonnière de Sùilgòthan, d'autres font d'elle son apprenti. Les versions qui embrassaient cette dernière éventualité racontaient que Sùilgòthan avait toujours su que Morgana n'était pas vouée à prendre la voie sacerdotale et que les leçons prodiguées par le maître, intimées par le Messager lui-même, n'avait autre but que de donner à son élève les moyens de prendre en main le destin auquel elle était destinée. On dit que le jour où elle prit la décision de rentrer à Plaincridhe fut le jour de la mort Sàbhail. Et si certains conteurs chantaient une princesse qui parvint enfin à terrasser son geôlier, et ce, à l'aide et au prix de la vie du valeureux chien-loup qui l'avait vue naître, d'autres rapportaient que Sàbhail se laissa mourir sachant la princesse était fin prête à assumer son rôle. Les histoires s'accordaient pour dire que Morgana avait quitté Dùn dà Abhainn avec un objet d'une valeur inestimable. Elles divergeaient néanmoins quant au fait qu'il lui fût acquis par le vol ou qu'il fût un don du sorcier Sùilgòthan qui prédit en le lui remettant qu'elle saurait en faire bon usage.


IV – LA MORT D'UNE REINE

Beotrag s'était acagnardé sur le trône de Plaincridhedun, ses fils, Utargo et Odeod, flanqués à ses côtés, comme pour lui fomenter un alliage de légitimité. Mais la simple présence de Morgana sous le faîte doré de la demeure royale suffisait aux yeux de tous, et de la tradition Aonghusa, à foudroyer les apparences : Beotrag n'était qu'un ersatz de roi, jamais plus qu'un prince consort convoiteux et téméraire. La nouvelle du retour de sa fille avait précédé son arrivée de quelques heures. On raconte que Beotrag eut pris peur et envoya son homme de main dissuader la princesse de continuer sa marche vers la capitale. Les histoires se plaisaient à tourner cet effort désespéré en ridicule et s'appliquaient à ne dire mot de ce qu'il advint de cet homme, préférant simplement remarquer qu'après avoir passé les gigantesques portes du Plaincridhedun, Morgana s'y tenait droite, indemne et altière, et couverte d'un sang qui n'était pas le sien. Elle portait sur ses épaules une fourrure que tout le monde reconnut, celle du désormais légendaire Sàbhail. Tous notèrent que la princesse avait bien grandi depuis sa fuite, mais plus encore qu'elle portait en elle la hauteur de ceux qui entendaient commander à leur destin. Pour autant, telle prestance fardait aussi une détresse difficilement réprimée. Si son père avait osé s'approcher du trône, sa mère n'était plus. La Reine Maura était morte d'une maladie un mois plus tôt. Et Morgana n'apprendrait que bien plus tard les véritables circonstances de son trépas. Dans le Plaincridhedun, la déconvenue de Beotrag ne faisait que commencer. Un conseil exceptionnel de druides fut réuni. Il s'agissait de savoir si Beotrag aurait droit à la régence du royaume, pour trois jours. En effet, le retour de Morgana coïncidait presque avec son quatorzième anniversaire, ce qui, chez les Aonghusa, marquait le passage à l'âge adulte et, dans son cas, le début de son règne de reine. Une décision fut prise à l'unanimité. Beotrag fut sommairement remercié et on invita Morgana à prendre sa place sur le trône. Lui fut signifié alors que dans trois jours elle serait reine et qu'à ce titre elle se devait d'honorer la dernière volonté de sa mère. La défunte, qui n'avait jamais douté du retour de sa fille, lui avait assigné un prétendant : Artaìr, fils de Cormag, un Eorl des plus influents du royaume aux velléités bien connues. Contre toute attente, cette union devint vite le nouveau cheval de bataille de Beotrag qui voyait là une autre tentative de s'imposer. Il savait que sa fille refuserait tel mariage et qu'elle se verrait obliger de déshonorer le vœu de sa défunte mère ou de fuir, une nouvelle fois. Il eut raison. Le jour de son intronisation, après avoir reçu le Sudrìghrean, elle annonça ses intentions à sa cour. Loin d'ignorer les conséquences de son choix, Morgana prit les devants des critiques et déclara qu'elle prendrait pour époux tout homme Aonghusa, de rang noble ou non, qui saurait lui apporter le Sudrìghrean perdu du Roi des rois. La légende voulait qu'à la mort de Wulrrekk aux mains de l'empereur Colosseus, les membres du roi supplicié furent dispersés aux quatre coins de l'Empire et que son Sudrìghrean disparut sans jamais être retrouvé. L'annonce de cette quête qui avait le potentiel de propulser le victorieux aux plus hautes sphères de pouvoir du royaume suffit à faire oublier l'arrangement de sa mère et suscita un engouement sans précédent, embrasant l'ardeur des guerriers qui, n'ayant connu de guerre depuis des années, voyaient en ce défi une opportunité de faire chanter leurs aventures par les bardes. Nul ne pouvait dire si la jeune reine avait alors envisagé toutes les conséquences d'une telle décision. Une chose était sûre, néanmoins, le règne de la Reine Morgana débutait d'un coup de maître retentissant.  


V – LA QUÊTE DU SUDRÌGHREAN

La quête du Sudrìghrean dura dix ans. Dix ans durant lequel des Aonghusa, fort de présomptions et d'ambitions, se lancèrent à l'aventure et voyagèrent aux quatre coins de l'empire à la recherche du torque perdu. Et s'ils rentrèrent tous bredouille, ils ne revinrent pour autant pas les mains vides. Au cours de leurs périples, ces hardis voyageurs entrèrent en contact avec des peuples jusque-là inconnus des Aonghusa, découvrirent de nouvelles civilisations, et rapportèrent à Plaincridhe histoires, savoirs, et connaissances. La reine les recevait en véritables champions, quand bien même leur quête aurait été un échec, et des fêtes étaient organisées pour leur retour. Les chansons relatant leurs hauts s'échapperaient bientôt des confins de la capitale du royaume pour insuffler une énergie renouvelée à toutes les peuplades des plaines. Aussi, cette période de l'histoire Aonghusa fut une des plus dynamiques et prospères. Au fil des années, certains en vinrent même à oublier la récompense promise en cas de succès ; l'existence de la quête du Sudrìghrean avait suivi son propre cours, dénouée de son origine. Et, à travers elle, les Aonghusa se tournèrent plus encore vers leur propre histoire, ravivant leur fierté d'appartenance au clan ; à cette occasion, d'ailleurs, il fut noté aux Acta Senatus de l'empire, non sans une certaine inquiétude, qu'eut lieu à cette époque une prolifération de chansons mettant en scène le Roi des rois et soulignant son lien de parenté avec la Reine Morgana. Malgré cette prospérité, tous les Aonghusa ne partageaient pas le même enthousiasme. Quelques familles, parmi les plus influentes de la capitale du royaume, comprirent vite le stratagème mis en place par la reine. Le Sudrìghrean de Wulrrekk était perdu depuis des décennies et il y avait peu de chance qu'il ne soit jamais retrouvé. Ainsi, Morgana pourrait bien avoir des centaines de prétendants, elle pouvait différer toute annonce de mariage, incarnant de plus belle son surnom de l'Insoumise. Cette perspective se renforça aux yeux de certains lorsqu'ils virent que la Reine prit un favori en la personne de Pergasos, son ami d'enfance. Sitôt installée sur le trône, Morgana eut fait mander le jeune homme à sa cour et lui offrit toute la protection du pouvoir royal. Ensemble, ils eurent à déjouer maints complots visant à assassiner ce dernier. L'un d'entre eux, en particulier, manqua de réussir et força Morgana à bannir Beotrag de la capitale du royaume pour son rôle d'instigateur de la conspiration. À la suite de cet évènement, Morgana nomma Pergasos à la tête des armées Aonghusa afin de légitimer sa présence à ses côtés, mais aussi parce que le jeune homme était devenu un guerrier des plus éprouvés du clan. Les chansons portant sur Morgana et Pergasos commencèrent alors à circuler sur les plaines du royaume. Si certaines célébraient les liens d'amitié qui forgeaient leur relation, d'autres n'hésitaient pas à tourner la situation en dérision, faisant le portrait d'un Pergasos impropre à dompter la reine ; elle que l'on nomma bientôt la Louve pourpre de Madah pour ces mêmes raisons. La réalité était moins dérisoire. Pergasos pouvait se targuer d'être la seule personne qui pouvait avoir une influence sur Morgana. Quiconque aurait su interpréter les regards échangés entre eux aurait su affirmer qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Malgré cela, la reine s'était toujours attachée à préserver leur relation sous le signe de l'amitié. En public, elle instaurait entre elle et son favori la même distance qu'elle gardait avec tous ses sujets. En privé, elle se refusait à Pergasos. On disait aussi qu'elle lui avait interdit de participer à la quête du Sudrìghrean, justifiant qu'en tant que chef de armées, elle ne pouvait l'autoriser à quitter le royaume. Ainsi, pendant dix ans la reine et son favori alimentèrent les chansons, les rumeurs, et les espoirs du peuple Aonghusa, faisant du couple une évidence qui occulta progressivement les origines de Pergasos.  


VI – LA DANSE DE L'INSOUMISE

On racontait que les évènements qui mirent fin à la quête du Sudrìghrean furent annoncés par la venue d'un corbeau qui fit irruption dans le Plaincridhedun, décrivant douze cercles au-dessus du trône avant de s'envoler hors de la bâtisse. Si certains y virent un mauvais présage, d'autres choisir d'y voir un message du sorcier Sùilgòthan. Quoi qu'il en fût, des témoins rapportèrent que Morgana fut particulièrement troublée par cette apparition. Elle s'isola pendant trois jours avant de faire mander Pergasos en privé lors de la troisième nuit. Elle avait maintenant vingt-quatre ans et son règne avait déjà marqué l'histoire Aonghusa. Elle avait su depuis longtemps que ce moment viendrait et elle était prête. Prête à quoi ? lui aurait demandé Pergasos. En guise de réponse, elle plaça dans les mains de son ami le Sudrìghrean du Roi des rois, signe de sa volonté de le prendre pour époux et consort. Les premiers pas de Morgana en tant que Reine apparaissait alors comme une toute nouvelle danse aux yeux de Pergasos ; une danse qu'il était le seul à pouvoir discerner et à laquelle elle l'invitait à danser à ses côtés. Elle s'offrit à lui toute la nuit durant. Le lendemain, la nouvelle de leur mariage fut répandue aux quatre coins du royaume. L'année suivante, ils donnèrent naissance à une fille, héritière du trône et future quatrième reine consécutive des Aonghusa. Une seconde fille, puis un garçon, vinrent, plus tard, conforter la descendance de la Reine Morgana et de son consort Pergasos, tandis que tous deux formèrent le couple royal le plus révéré de l'histoire du peuple des plaines.    


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Dernière édition par Morgana l'Insoumise le Dim 3 Mai - 1:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Morgana, Reine des Aonghusa   Morgana, Reine des Aonghusa I_icon_minitimeSam 2 Mai - 20:56

Ahoy

Très belle fiche, le BG est lu et même approfondi

Seul petit hic à mon sens :

Citation :
la quête du Sudrìghrean furent annoncés par la venue d'un corbeau qui fit irruption dans le Plaincridhedun, décrivant douze cercles au-dessus du trône avant de s'envoler hors de la bâtisse. Si certains y virent un mauvais présage, d'autres choisir d'y voir un message de Tehach

Le corbeau est le symbole de Baran Didom le Tua de la Vie et de la Mort. L'animal de Tehach est l'Aigle. Personne ne prendra un corbeau comme le symbole du Tua Messager ... Ou alors totalement bourré en confondant les deux oiseaux mais il faut vraiment être rond comme une queue de pelle. What a Face

Cette petite correction faite, les Aonghusa pourront acclamer leur Banrigh

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MessageSujet: Re: Morgana, Reine des Aonghusa   Morgana, Reine des Aonghusa I_icon_minitimeDim 3 Mai - 7:51

La correction étant effectuée, c'est avec un grand plaisir que je fais s'abattre le tampon de la validation.

Chaque peuple barbare a désormais un souverain !

Ho Hail Morgana, Louve Pourpre et Insoumise !


VALIDATION
Morgana, Reine des Aonghusa 7a32

Te voilà enfin validé par l’équipe administrative. Nous te souhaitons tous la bienvenue officielle parmi nous. Afin de te faciliter la tâche, voici quelques liens qui pourraient t’être utiles très prochainement :
Demande de RP : Si tu souhaites te lancer séance tenante il n’y a pas mieux. Les joueurs se feront un plaisir de partager un bout d’aventure avec toi.
Journal de bord : Afin de garder une trace de tes différents rps, et aussi pour te permettre d’établir une timeline claire pour toi et tes partenaires, nous t’invitons vivement à créer ton journal de bord où tu pourras archiver tes pérégrinations.
Si jamais tu as encore des questions, n’hésite pas à contacter l’équipe administrative ou à poser tes questions dans le sous-forum adéquat.
Bon jeu !
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MessageSujet: Re: Morgana, Reine des Aonghusa   Morgana, Reine des Aonghusa I_icon_minitime

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