Quintilius Lamius

       

           
       

       

           QUINTILIUS LAMIUS
         

       

       

       

       

Nom/Prénom : Quintilius Lamius aussi surnommé "Clava"

       Âge/ Date de naissance : 35 ans 2e jour de Tertia Nix 364
       Sexe : Masculin
       Faction : Oncmelia Minor
       Liens notables :
- Employé par Lucius Sevinius Galba
- Connaissance de la maison Sevinii

       Fonction : Pénule de Galba

       

Personnage

       POSSESSIONS :

      Sa principale possession, sa fierté, son amie, Calpurnia.

      Superbe truie de près de 500 livres à la peau rose avec une tâche noire qui couvre son oeil droit. Un groin bien rond et de grandes oreilles droites et des yeux ronds et noirs plein de malice et de drôlerie.
Bien que Calpurnia soit sa favorite et qu'elle ait droit à des égards que bien peu de porcs connaissent, Quintilius est l'heureux porcher d'une douzaine de cochons, tous plus roses et volumineux les uns que les autres. Il vit avec les bêtes dans une espèce de cahute adossée à une des nombreuses villa que possède le Censeur Sevinius en périphérie de la capitale de la province.

       APPARENCE :

       La première chose qui frappe en croisant Quintilius, en dehors de ses poings épais et du grand gourdin qui lui a valu son surnom, c'est son visage de Ruvien. Un nez camus et épaté qui est encadré par des yeux sombres enfoncés dans leurs orbites. Ses sourcils sont épais et soulignent un front marqué de profondes rides d'expressions. Ses cheveux bruns et bouclés sont bien souvent coupés court et retombent rarement sur ses grandes oreilles légèrement abîmées par les nombreuses échauffourées auxquelles il a participé (et bien souvent provoquées). Les lèvres épaisses et un menton volontaire achèvent un portrait plutôt patibulaire et inspirant une méfiance naturelle (voir un malaise tangible) chez l'interlocuteur voyant le Pénule approcher. Il possède un corps de cultivateur, trapu et musclé, le cou large et les muscles bien dessinés sous sa stola. De taille moyenne, il possède tout de même une largeur d'épaule assez remarquable qui lui permet de ne pas forcer sur sa musculature pour fendre la foule et se tracer un chemin, même dans les ruelles bondées un jour d'Alkanales. Quelques petites cicatrices viennent décorer son menton et ses joues, comme autant de trophées de rixes victorieuses et de rappels de dettes auprès de mauvais payeurs. Un homme viril, presque bestial dans son apparence, un mâle testostéroné qui parvient malgré lui à émoustiller quelques patriciennes lassées des éphèbes et hommes parfumés des beaux quartiers.

       PERSONNALITE :

       Quintilius a deux grandes passions dans sa vie : la bagarre et les p'tits culs ... mais bon, ça c'est autre chose. Et les cochons. En effet, cela fait trois, mais il n'a jamais été très doué en calcul. C'est un homme simple ... Dans tous les sens du terme. Il peut se réjouir des petits bonheurs de la vie et manger à sa faim et avoir un toit au-dessus de sa tête pour dormir suffit généralement à son épanouissement. Ajoutons à cela une ou deux gueules à casser pour avoir fait du tort à son employeur et quelques épluchures à donner à Calpurnia et vous obtenez un Quintilius ravi.
D'un naturel travailleur, ne rechignant guère à se salir les mains sur l'ouvrage, il a hérité de son père une propension à taper avant de poser les questions et avant même de réfléchir. Courageux et parfois même téméraire, il n'hésite pas à entreprendre ce qu'il pense, ni à livrer ses pensées un peu comme elles viennent. Sa franchise, que certains confondent trop souvent avec de la bêtise, lui a déjà valu quelques soucis qui ont du se régler physiquement. Peu au fait de la philosophie, des mathématiques ou de l'Histoire, il préfère molester l'érudit qui le prendra d'un peu trop haut en lui rappelant son ignorance.
Comme il le répète souvent, le meilleur ami de l'Homme est le cochon et lui-même en est un. Même si la tournure est maladroite, il faut y voir l'affirmation de sa fidélité et non pas de son goût pour les cochonneries, même si quelques fellatrix des bas-fonds de Telioprate pourrait affirmer que les deux interprétations sont possibles.
Malgré son aspect assez intimidant, il n'est pas rare d'entendre rire à gorge déployé le brave Clava. Souvent drôle à son insu, il sait apprécié un vrai trait d'esprit (pas trop compliqué à comprendre tout de même) et s'amuser de situations cocasses. Le fils du censeur, le jeune Titus Sevinius Merula a plus d'une fois provoqué une hilarité prononcé chez le pénule.
       

       

HISTOIRE

       L'officier de la cohors urbana toisait d'un oeil inquisiteur le visage de Quintilius qui fronçait les sourcils pour s'engager dans un duel de regard, pensant que l'homme se lançait dans une vulgaire joute. Il pouvait le regarder avec l'air qu'il voulait, Lamius ne baisserait pas les yeux. Hors de question, par Ukko ! Assis sur sa chaise cathèdre, il dévisageait le pénule en suçotant une graine de tournesol salée. Il brisa le silence qui s'était installé entre les deux hommes, intimidé, du moins c'est ce que Quintilius compris.

Bien, reprenons depuis le début !
Le début ? ... Baaaah ... J'suis né à Valtaia en l'an 364 ...
Moins loin, par Soltar !
Mon père était éleveur de porcs à une dizaine de lieues de la ville. Il avait la main leste ce fils de charogne, autant pour siffler sa gnôle que pour me foutre des tartes pour un oui ou pour un non. 'fin c'était avant que l'censeur Galba il rachète la ferme et que j'travaille pour lui en laissant l'vieux boire sa bibine dans sa bouse.

Le centurion se tourna vers le scribe qui notait scrupuleusement l'échange entre les deux hommes. La mâchoire légèrement ouverte, ébaubi, il écarquillait les yeux alors que le lettré levait son stylet de sa tablette de cire pour demeurait incrédule lui aussi.

Il se fout de moi ?

Quintilius poursuivait sans même prêter attention à la remarque de son interlocuteur, se gratta la tempe pour essayer de comprendre pourquoi l'officier du Guet voulait connaître toute sa vie depuis le début.

Ma mère est morte j'avais quoi ? ... Pff 6 ans p'tet. Paraît qu'elle était malade, mais moi j'sais ! Sa maladie c'était les poings du paternel qui lui tombait sur la courge tous les deux jours. À force, ça tue. Surtout quand qu'il était trop cuit l'père Quintus, il tapait avec des bâtons et tout ... 'fin j'dis que j'sais mais j'men souviens pas trop.
Non mais ça suffit, par Loïmu !
De quoi ?
Mais je m'en moque de ta vie et de ton ivrogne de père !
Baaah ... t'as dit depuis l'début ou pas ?
Le début de ta soirée !!
Aaaah ! Ah ouais, j'avais pas compris ça !

Un rire enroué râcla la gorge de Quintilius tandis que de l'autre côté du bureau, le centurion pianotait nerveusement contre le bois, les mâchoires crispées.

Donc ?
Ouais ... bah je r'tournais chez moi ... Enfin chez l'censeur quoi. 'fin pas vraiment chez lui, il m'laisse un p'tit  baraquement pas loin d'l'entrée d'la ville pourque qu'j'puisse élever mes coch ...
Ensuite !

S'il avait été un peu plus psychologue, il aurait lu l'exaspération sur le visage du centurion qui commençait à transpirer à grosses gouttes. Quintilius ne voyait qu'un bonhomme qui criait fort et sans vraiment comprendre pourquoi. D'ailleurs, si ce type n'avait pas porté un uniforme du Guet, il aurait ramassé une marmeline dans la tête pour avoir hausser le ton face à lui. Mais Quintilius avait le respect de l'uniforme ... Surtout depuis que le censeur Galba lui avait dit et répété des centaines de fois. Il poursuivit selon la demande de l'officier agité.

Baaaah ... Je promenais Calpurnia tranquillement. Elle aime bien l'air frais quand le soleil se couche.
Calpurnia ?
Ouais ... Ma truie ! Elle est à côté là, tes gars ils ont dit que je pouvais pas rentrer avec elle ici. J'espère qui lui font pas de mal hein ! C't'une gentille bête. Faut pas le dire aux autres cochons, mais c'est ma chouchoute. J'l'appelle Pupu des fois.

Le centurion se caressait le front du bout des doigts, tentant dissiper la migraine que lui provoquait cet olibrius. Il commençait à perdre la force de vociférer et échangea un nouveau regard avec le scribe. Il souffla, comme épuisé.

Ensuite ...
Ah ouais ! Ouais , donc j'me baladais avec Calpurnia et pi là, j'vois deux canards qui avançent vers nous.
Nous ?
Bah Pupu et moi.
Ah ...
Et donc, j'avais pas encore mangé, centurion. Et j'aime bien l'canard moi. Tu le fais rôtir à la broche, avec une petite sauce aux champignons poêlés. Par les couilles de Sanaan, c'est dé-li-cieux !

La main du centurion s'abattit sur la table avec force et exaspération. Il éructa, n'ayant visiblement que faire de la recette du pénule.

Le sang ! Par tous les dieux des Palais Célestes ! On t'a retrouvé avec du sang plein les mains et le visage ! Parle-moi de ça !
Que'qu'tu crois que j'fais là ! Laisse-moi finir !

Quintilius avait abattu sa main sur le bureau avec la même violence que l'officier de la cohors Urbana et le meuble avait semblé trésaillir dans son ensemble. Lamius se radoucit aussitôt avant de poursuivre.

Bon du coup, j'disais ... J'avais faim et du coup, j'ai lâché la laisse de Calpurnia et je me suis approché des deux oiseaux. Y z'avaient pas peur les couillons. J'ten ai chopé un, j'ai sorti la dague et tchac, j'y ai coupé sa tête !

Quintilius souriait comme un enfant, ravi de son exploit. Il fallait admettre que décapiter un canard d'un seul coup demandait un sacré coup de main et une vraie expertise. Il n'en était pas peu fier. Il renchérit, ne prêtant pas attention à la mine effarée de son interrogateur qui s'empoignait la tête à deux mains et massait ses tempes avec lassitude.

Et du coup, ces sales bêtes, ça s'débat ... Même après qu't'y ai coupé la tête. Et le v'là pas qu'il s'envole ce fumier. Alors j'ai commencé à l'poursuivre le saligaud, j'allais pas laisser mon diner s'envoler quand même !  Et pi bah à peine j'l'ai retrouvé que tes gars m'tombent dessus en gueulant comme des ânes. Et que j'dois les suivre ! Et que j'dois baisser mon arme. Y z'ont même menacer d'embrocher Pupu, hé !

D'un geste vif, il ouvrit la besace qui pendait à son flanc et en sortit le cadavre du volatile sans tête qu'il jeta sur le bureau du centurion, envoyant quelques gouttes de sang alentour.

Tiens, l'v'là ! J'ai même pas eu le temps de l'emmener pour l'cuire. Et j'ai faim !

Le centurion observa le canard sanguinolent se répandre sur son bureau les bras levés de chaque côté de sa tête. Il resta interdit pendant quelques instants puis après quelques secondes d'hésitation, tonna à l'attention de ses hommes dans la pièce d'à côté.

Fou ... FOUTEZ LE MOI DEHORS !

Quintilius se leva et se dirigea vers la porte qu'on venait d'ouvrir. Calpurnia se redressa en grognant joyeusement en voyant son maître revenir vers elle. Il s'arrêta dans l'embrasure de porte et se tourna vers le centurion qui l'observait, encore abasourdi par ce qu'il venait de vivre. Lamius pinça ses lèvres avant de demander presque timidement en montrant le canard.

Je ... J'peux le r'prendre ?

Sans un mot, l'officier hocha de la tête et Quintilius enfourna son dîner dans sa sacoche avant de sortir du petit bureau. Il se saisit de l'épaisse corde qui pendait à sa ceinture et l'enroula autour du cou épais de Calpurnia. Le duo sortit de la caserne et se dirigea d'un pas léger vers la demeure du pénule tandis que les derniers rayons du soleil coloraient de feu l'horizon. Ce soir, ils feraient bombance tous les deux, provoquant l'ire des hures dans la fange.


       

       

Hors Rôle-Play

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