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 Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde

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Arzhura fille de Gwyngad

Cléirigh

Arzhura fille de Gwyngad

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Date d'inscription : 03/01/2021
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Métier: Apprentie Chaman
Statut: Cléirigh


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MessageSujet: Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde   Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde I_icon_minitimeDim 3 Jan - 11:40



   


   
Arzhura fille de Gwyngad

 












Nom/Prénom : Arzhura, fille de Gwyngad, du Eorl de Noravogh entre Lagan Tuin et Mor Beag

Âge/ Date de naissance : Le trente-septième jour du printemps, en l’an 381 dans le calendrier impérial, elle a donc dix-huit ans.


Sexe : Féminin

Faction : Clans barbares, Cléirigh

Liens notables :

Ulter, son frère jumeau
Gwyngad, son père et chef du clan Movarogh
Ilkjerda, sa mère
Lochan, frère aîné âgé de vingt ans
Fiona, sœur cadette âgée de dix ans
Oonagh, chamane et maîtresse
Magetobrigos le Sanglier, roi

Fonction : Elle est depuis quatre ans l’apprentie d’Oonagh, chamane de son clan

Personnage
POSSESSIONS :

Fille de chef, elle possède plusieurs bijoux dont des perles et des parures en métal pour ses cheveux qu’elle ne porte que peu souvent. Elle a également un torque en argent qu’elle porte autour du cou avec des perles dessus bleues et violettes ainsi que son Fàinngàirdeann gravée marquant son passage au rang d’adulte obtenue lorsqu’elle a eu quatorze ans. Elle possède également un scramasaxe et un poignard qu’elle garde toujours sur elle. Qu’importe également la tenue, et à part l’été, elle porte presque toujours une cape en laine bleue que son jumeau lui a offert lorsqu’elle est partie à l’autre bout du village avec la chamane. En tant qu’apprentie chamane, elle possède plusieurs amulettes en rapport avec les tuas : Celle de Baram Didom, Tua de la Vie et de la Mort, Tinneas, tua des Maladies et de la Guérison. Mais aussi de Spiors Feidh et Nathair comme son jumeau. Elle ne se déplace plus sans une bourse de plantes pour soigner ainsi que des bandages et tout un matériel de soin. Elle possède encore le châle que sa mère a confectionné pour sa naissance et qu’elle a refait à l’identique lorsqu’elle a appris qu’il y en avait deux. Elle a également la même fibule de bronze gravé et ouvragé avec une pierre rouge que son jumeau. Ils ont aussi le même cheval, un grand fjord gris souris, surnommé par les jumeaux « Barrique »

Elle vivait avec sa famille dans la maison familiale en pierre et bois sculpté jusqu’à partir vivre avec la chamane il y a quatre ans un peu à l’extérieur du village dans une maison plus simple et moins richement décorée, mais emplie de connaissances.


APPARENCE :

Ce qui frappe le plus c’est la grande taille de la jeune femme, faisant exactement la grandeur que son adorable jumeau. Soit, un peu plus qu’un mètre quatre-vingts. Si ses traits restent plus féminins que son frère, ils se ressemblent énormément et ne cachent nullement leur gémellité qui est une force pour eux. Elle possède une longue chevelure plus auburn, aux reflets plus flamboyants que celle de son frère qu’il est d’ailleurs l’un des rares à pouvoir coiffer avec son autorisation. Elle porte bien plus souvent des braies et des tuniques ainsi qu’une large ceinture en cuir au niveau de son abdomen que des robes qu’elle ne porte qu’en de rares occasions. Elle porte de grandes bottes lacées qui lui remonte presque jusqu’aux genoux. Elle porte son bracelet d’adulte également.

Elle possède une cicatrice sur la jambe gauche obtenue lorsqu’elle est tombée d’un arbre plus jeune. Elle a un visage doux qui peut se contracter dans un regard méprisant ou alors, bien plus souvent, dans une expression de joie, un rire, ou une grimace pour faire rire. Ou simplement. Sinon on remarque souvent les grands cernes sous ses yeux, témoins de ses nuits agitées de paniques nocturnes qui peuvent facilement pour des visions ou des prémonitions. Contrairement à son frère dont le haut du corps est musculeux, Arzhura reste grande comme un jeune arbre, souple et relativement gracile.

PERSONNALITÉ :

Un mot pour définir Arzhura, Ulter ?
Euh… Protectrice ? Un peu folle ? Nan je sais pas !
Et ça se dit « Frère jumeau » !
Non mais ! Talenteuse, audacieuse, mais surtout casse-cou !

Voilà ! Ça c’est une vraie réponse ! Alors talentueuse, l’amour d’un frère rend aveugle, bien sûr, mais oui, malgré tout, Arzhura reste douée dans son domaine : le chamanisme. Précise dans ses gestes et la mémorisation des plantes, elle travaille d’arrache-pied pour maîtriser au plus vite les arcanes de son métier auprès de sa maîtresse et des patients. Audacieuse et casse-cou… Ça oui ! Elle n’est pas la dernière à s'aventurer dans les arbres pour attraper le ciel lorsqu’elle était plus jeune, ou dans les bois pour trouver les dernières plantes, qu’importe si cela est l’hiver. Et cela lui a valu quelques chutes et blessures dont une mémorable qui lui a laissé une cicatrice sur la jambe gauche. Mais elle n'hésitera pas à foncer pour obtenir ce dont elle a besoin. Tout comme elle n'hésitera pas à se mettre en danger elle pour protéger son jumeau qu’elle considère comme sa moitié. Elle ne peut pas vivre sans lui et ne s’imagine pas le perdre.

Avec son frère elle est bien plus espiègle et taquine qu’avec les autres ! Elle n’hésite pas à le taquiner devant tout le monde, ce qu’elle ne ferait pas avec d’autres. Mais si elle reste plutôt franche, elle reste plus politique si on peut dire avec les autres. Et avec ses patients, elle va être plus douce, plus calme et plus patiente. Mais en dehors de son travail elle reste un petit feu-follet de dix-huit ans, joyeux, espiègle et plein de vie, respectueuse des traditions, malgré une langue un peu trop pendue qui lui aura valu quelques corrections de la part de son père.

Le plus dur pour elle, sont ses paniques nocturnes qu’elle a depuis toujours et qui avec l’âge ne disparaissent pas, toujours bien présentes, qui la hantent. Ce sont ces paniques nocturnes toujours présentes qui l’ont conduite dans les mains de la chamane. Tout comme son frère, voir même plus, elle est particulièrement pieuse et plus que respectueuse des dieux. Ce petit feu follet parfois se renferme sur elle-même trop fatiguée de ses rêves ou visions des tuas, et préfère rester au calme pour peut-être éviter de se fâcher avec des gens qu’elle aime à cause de sa fatigue.



HISTOIRE

Gwyngad, à l’époque encore héritier du clan Noravogh, épousa Ilkjerda le douzième jour de l’été, elle était la fille cadette d’un autre clan Cléirigh et a apporté une belle dote à son époux : du beau bétail, plusieurs tonneaux du meilleur vin de l’autre clan, mais surtout de magnifiques étoffes de laines brodées. Un mariage satisfaisant pour les deux parties, bien qu’Ilkjerda était un peu trop calme et effacée pour Gwyngad, homme à la forte poigne et au tempérament fort. Ils ont pris leur temps de se connaître un peu mieux, de s’apprivoiser avant de commencer sérieusement à essayer d’avoir des enfants. Quatre ans après leur mariage et deux ans après leur premier enfant, un fils nommé Lochan, deux adorables, ou presque, têtes brunes naquirent : Arzhura et Ulter. Le père en fut ravi : deux enfants qui semblaient en pleine santé pour le prix d’un ! Son père, soulagé de voir la descendance assurée, laissa sa place à son fils qui avait toute la confiance de Magetobrigos pour défendre la trouée.

Gwyngad était un ami de Magetobrigos. Les deux hommes étant très proches en âge, l’Eorl avait été là lors de l’empoisonnement de son père Magatos, il était là lui aussi à la mort du roi Talavix avec son père. Les deux hommes sont restés proches, Gwyngad était présent lors du mariage du Sanglier. Le père du jeune guerrier, et donc grand-père des jumeaux, était fatigué, vieux et surtout une ancienne blessure le faisait beaucoup trop souffrir. Se jugeant trop faible pour défendre correctement leurs terres face à ces lâches de Broin, il laissa sa place à son fils avec un sourire de soulagement et de fierté. Et lorsque son fils partait pour affaires et politique, c’était lui qui s’occupait des petits enfants, Ilkjerda sachant, malgré son calme et son apparente transparence, secondait à merveille son époux.

Arzhura était un bébé remuant, cherchant toujours à se déplacer, découvrir, grimper… quitte à entraîner son pauvre jumeau, qui n’avait rien demandé à personne, avec elle. Et déjà à l’époque, les nuits de la petite étaient rythmées par des crises de cauchemars où elle hurlait de terreur et mettait longtemps à se calmer. Des premières années de sa vie, il n’eut pas grand-chose à dire, si ce n’était des rires, un grand-père fou d’amour de ses petits-enfants, jouant très souvent avec eux, une mère douce et un père… quelque peu absent.

D’aussi loin que la jeune femme se souvienne c’est toujours son frère qui l’apaisait lorsqu’elle faisait des paniques nocturnes, lorsqu'elle partait sur les rivages d'Eadar. Elle se réfugiait en pleur et tremblante dans les bras de son frère, accrochait à lui sans que leurs parents, ou leur grand-père, ne puissent les séparer. Et elle y passait le reste de la nuit, incapable physiquement de se détacher de lui. Elle se souvient d’avoir un jour entendu son père et sa mère en discuter, alors qu’ils pensaient qu’elle dormait.

An 388

Mes petits pieds d’enfant de sept ans foulèrent sans bruit le sol recouvert de tapis épais et je me faufilais jusqu’à la porte de la cuisine où je voyais encore un peu de lumière filtrer par en dessous ainsi que la voix de mes parents. Je plaquais mon oreille contre la porte et écoutais les voix qui filtraient.

« Les cauchemars sont toutes les nuits ?
- À peu de chose près, oui. Parfois, elle dort mieux, parfois non. »

Mon père avait du mal à saisir l'ampleur du problème, ce n’était pas lui qui souffrait de devoir m’entendre hurler de terreur presque tous les jours. Sans aucune raison. J'entendis mon père soupirer longuement, le raclement de la chaise par terre me fit sursauter un peu, mais il ne dit rien pendant un moment. Je l’entendis se déplacer un peu, ma mère restait silencieuse.

« Que dit la chamane ?
- Elle dit que ce sont les dieux, nous avons essayé quelques potions ce genre de choses, mais rien n’y fait.
- Et elle dort encore avec son frère ?
- C’est cela qui te choque le plus ?! »

Ah tiens ! Ma mère était agacée, mon père soupira longuement avant de reprendre :

« Non Ilkjerda, ce n’est pas ça qui me choque le plus ! Mais ils ont déjà sept ans et qu’ils dorment encore ensemble… C’est aussi un problème.
- Il l’empêche de pleurer pendant des heures, c’est déjà ça. Rien n’y fait, aucune potion ni rien ne l’aide. Est-ce que tu peux comprendre ça, Gwyngad ? La chamane… veut… »

La porte s’ouvrit brusquement et je reculais de quelques pas en voyant mon père devant moi. Il posa son regard sur moi et je le soutiens sans rien dire. Il soupira longuement avant de me tendre la main, il en avait une grande, couverte de cals que je ne pouvais presque jamais tenir. La mienne était toute petite à côté, il entra en me tirant gentiment derrière lui. Je restais surprise en voyant mon grand-père, lui aussi était là, il me fit un simple sourire, assis sur une chaise, sa jambe étirée devant lui. Mon père me souleva dans ses bras en douceur et je m’accrochai à lui, profitant pour une fois de lui, l'entourant de mes bras. C’était si rare que je lui fasse un câlin.

« Tu ne dormais pas petite Arzhura ?
- Non père. J’ai entendu du bruit… je voulais savoir ce dont les grands discutaient.
- Et tu es satisfaite de savoir tout ça, petite fille ? »

Il me chatouilla un peu et je me mis à rire doucement. Il s’installa sur une chaise en me gardant sur ses genoux. Il finit par me faire lever le menton vers lui :

« Tu sais ce que racontent tes rêves ?
- Parfois j’ai des souvenirs flous… Mais pas beaucoup.
- Je vois. Et la chamane elle t’a dit quoi ? »

Je haussais les épaules et il eut un soupir avant de m’embrasser le front. Il finit par se lever, toujours en me tenant dans ses bras et monta me coucher lui-même. Il accepta même de rester longtemps avec moi, jusqu’à ce que je m’endorme contre lui.

An 390

« Ulter ? »

Je passais la tête par la porte de mon frère avant de m’approcher de lui. Neuf ans. Nous avions neuf ans. Père était ravi que Magetobrigos soit devenu roi et il avait passé beaucoup de temps cette année entre la capitale, les différents vals… Et peu à la maison. Si bien que Fiona n’avait pas beaucoup vu son père cette année. Quoi que ma petite sœur, enfin a notre, avait un an, elle ne s’en rendait pas compte. Père était rentré… et il avait hurlé sur Ulter en disant qu’il était une déception et… tout un tas de choses horribles. Je m’approchais de mon frère avant de m’asseoir près de lui et prendre sa main dans la mienne pour lui serrer doucement. Je ne savais pas quoi lui dire de plus… Tout ce que je voulais… c’était… qu’il soit heureux et que mon père l’accepte.

« Allez, il ne le pensait pas… Et puis moi je m’en fiche de ce qu’il dit ça m’empêchera jamais de t’aimer et… et je te promets, qu’un jour… je trouverais quelque chose pour guérir ta jambe. Et tu n’auras plus jamais besoin de cane. »

Je pris sa deuxième main dans la mienne avant de poser mon front contre le sien, plongeant mon regard dans le sien jumeau du mien.

J’observai mon père, mon poignard dans ma main, il fit tourner son scramasaxe, je me tendis un peu. Les rares fois où il était là, mon père s’était mis en tête de m’apprendre à me battre.

« Arzhura, pourquoi est-ce que tu dois t’entraîner comme tes frères ?
- Parce que je ne dois pas être une proie.
- C’est ça. Allez ! Vas-y ! »

Et comme d’habitude je m’approchai vivement de lui avant d'enchaîner les attaques qu’il parait avec facilité, me renvoyant parfois une claque du revers de la main ou un coup m’envoyant rouler au sol. Il n’hésitait pas, il fallait que j'apprenne à combattre, qui savait ce que ces maudits Broins étaient capables. Quand bien même nous avions des guerriers… Nous devions savoir nous battre, même moi et un jour ma petite sœur… Tout le monde devait savoir, et je crois que j’étais fière que mon père accepte cela et qu’il me mette une arme dans les mains. C’était un bon père, même s’il était particulièrement sévère, il savait particulièrement bien manier la ceinture s’il nous surprenait moi et Ulter ou même Lochan à désobéir.

An 391

Je finis de me faufiler hors du village pour me diriger vers les arbres de la forêt, suivi de mon complice de toujours, mon jumeau et meilleur ami. J’avais envie de grimper, et explorer la forêt surtout. J’observais mon frère avec attention, ralentissant ma marche pour aller à son rythme.

« J’ai vu un bel arbre, facile à grimper, puis je suis sûre que j’ai vu quelque chose dans le nid de la pie qui y est ! Ça devrait te plaire ! »

Puis un petit moment loin de la surveillance des adultes… On disait jamais non ! Je n’hésitais pas à taquiner Ulter sur tout et n’importe quoi, mais jamais sur sa patte folle. Je m’approchai de l’arbre dont je lui avais parlé avec le nid de pie, je lui indiquais le nid tout en haut.

« Je suis sûre que c’est une broche ou un truc du genre, j’ai vu un truc brillant dedans ! Je grimpe le chercher et on regarde ce que c’est ! »

Je ne lui laissais même pas le temps de protester, surtout que je l’avais tiré avec moi alors que nous étions censés avoir cours ! Mais… j’avais parfois du mal à tenir en place. J’ôtais rapidement mes chaussures avant d’attraper les premières branches avant de me hisser rapidement le long de l’arbre. C’était si facile après tout ! Mes mains trouvaient les prises, mes doigts s'agrippaient à l’écorce… J’étais proche du nid et je lançai à mon frère :

« J’y suis Ulter ! J’y suis ! »

Je tendis la main et saisis un simple petit médaillon dans le nid, sans toucher aux œufs avant d’entamer la descente. Mon pied ripa sur l’écorce et je basculai en arrière, une branche fouetta avec violence ma jambe gauche et je tombais dans la mousse, au milieu des racines, le collier encore serré dans la main. Je me redressai en me frottant à l’arrière la tête, encore un peu sonnée du choc. Mon frère avait crié et je m’empressais aussitôt de le rassurer :

« Je vais bien ! »

Lançais-je à mon frère avant de baisser les yeux sur ma jambe… Effectivement, il y avait du sang, mais je n’avais jamais eu peur du sang en réalité, mais c’était vrai que j’avais une belle cicatrice sur la jambe gauche. La même que celle tordue de mon frère. Bon, surtout il fallait rester calme, même si ça faisait mal ! Bon et bien… je pouvais dire adieu à mon pantalon presque neuf. Je serrais les lèvres en inspirant profondément. Père disait qu’il ne fallait pas pleurer ! Je n’allais pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer, je voulais être aussi forte que Père. Eh bien… qu’est-ce qu’on devait faire ? Je serrais les lèvres en essayant de faire maladroitement un bandage avec les restes de ma jambe de pantalon, pour éviter de me vider de mon sang. Ça faisait vraiment mal ! Mais pas question d’en inquiéter ne serait-ce qu’une seconde mon jumeau. Je me redressais vaillamment avant de rentrer avec lui à la maison, lui glissant au passage le médaillon dans la main, et lorsque notre père nous vis… je me rappelais brusquement qu’on avait un peu coupé notre leçon et qu’on était parti sans rien dire à personne… Encore heureux qu'on n'avait pas emprunté Barrique ! Enfin, d’habitude père aurait sorti la ceinture pour nous deux. Je m’empressais aussitôt de protéger mon frère :

« Ulter a essayé de me retenir et de m’obliger à rester à la leçon ! Il m’a suivi pour s’assurer que je ferais pas de bêtise.
- Avec succès de ce que je vois. »

Oups… Père n’était pas content… Enfin, au moins il ne sortit pas sa ceinture ! Et moi j’eus une jolie cicatrice comme mon frère ! Tous les deux au moins on avait la même jambes marqué. La chamane vient s’assurer que la blessure cicatrisait bien, mais surtout me poser des questions sur mes rêves. Si j’en faisais encore, la réponse était oui. Ils ne m’avaient jamais quitté. Et lorsque mon père me surprenait dans le lit de mon frère, nichée contre lui alors qu’un cauchemar avait brisé ma nuit, sa ceinture dansait presque aussi vite que sa lame dans ses mains. Et ça faisait particulièrement mal. En tout cas, on ne sut jamais où la pie avait volé le collier ! Mais moi… cette cicatrice ne me dérangeait pas du tout ! Je la montrais même à Ulter avec un sourire :

« Moi, je la trouve pas si moche que ça. Et c’est la même jambe que toi ! Jumeau jusqu’au bout ! »

Je posais mon front contre le sien en fermant un peu les yeux avant que ma mère ne m’appelle pour que je ne vienne tisser avec elle. Je m’enfuis avec une grimace découragée vers mon frère. Je détestais ça !

An 393

Onze ans, nous avions onze ans. Lochan en avait treize et la petite dernière trois. Et comme tous les soirs, au lieu d’aller dormir, je traînais un peu, écoutant le bruit de la maison, le vent… C’était l’automne… J’étendis mes jambes, alors que j’étais assise dans le couloir, près de la porte de mon jumeau. Je n’osais pas entrer tant que mon père n’était pas allé se coucher. La ceinture, ça allait bien quand même ! Je fronçais les sourcils en entendant la porte s’ouvrir. Il était tard ! Nous avions déjà mangé ! Je m’approchai pour regarder avec prudence avant de me figer en reconnaissant le bruit de pas de la chamane. Mais… que faisait-elle ! Mère était-elle malade ? Ou père ? Non, mon père l’invita à entrer et je fronçai les sourcils en me redressant avant de me pencher même pour essayer d’écouter, rien, je n’osais pas descendre. J’attendis, le cœur battant, que voulait la chamane. La porte se rouvrit et je vis ma mère sortir, je me plaquais contre le mur pour essayer de ne pas être vu. Ma mère leva quand même les yeux :

« Arzhura, je sais que tu es là ! Descends. »

Oups ! Prise en flagrant délit de fuite de sommeil ! Je descendis piteusement les marches et ma mère me prit le visage entre ses mains avant de m’embrasser le front et de me conduire près de mon père et de la chamane. J’observais la grande femme qui me fit un sourire très doux. Elle était très belle la chamane avec ses yeux et ses cheveux de jais, la peau très pâle et des tenues très simples. Elle me fascinait.

« Voilà la concernée. »

Elle avait une voix très douce, presque envoûtante. Je fronçai un peu les sourcils en tournant le regard vers mon père, puis ma mère.

« Est-ce… ce que je pense mère ? Oonagh… vous… Voulez-moi comme apprentie ?
- Cela t’étonne vraiment ?
- Eh bien… Je suis encore jeune… Mais sinon… non ? »

La chamane eut un rire et un doux sourire :

« Je préfère m’assurer de ton avenir. »

Je levais les yeux vers mon père, c'était surtout de lui dont je voulais l’approbation… Mais la chamane reprit la parole :

« Dis-moi, toi tu aimerais apprendre à mes côtés ?
- Oui ! »

Cela venait du fond du cœur, vraiment ! Mais mon regard se porta sur mon père, qui avait une expression un déchiffrable. Je m’approchais timidement de lui :

« Père… ? Vous en pensez quoi vous ? »

Tout comme mon frère, tout ce que je voulais c’était le rendre fier. Il inspira profondément et tendit la main qui se posa contre mon crâne et un sourire se dessina sur ses lèvres. Je posais mon front contre le sien :

« Je suis très fière de toi Arzhura. C’est un honneur de savoir que ma fille deviendra chamane. »

Je souris et ma mère, après quelques instants de discussion, me fit signe de remonter. Aussitôt, j’obéis et, au lieu de retourner dans ma chambre, je donnais deux coups rapide sur la porte de mon frère avant de me faufiler dans sa chambre et venir me nicher dans ses bras pour tout lui raconter. Je luttais difficilement pour ne pas m’endormir contre lui, ne voulant pas nous risquer une correction, déjà trop nombreuses à notre actif ! Mais en même temps, j’avais trop besoin de lui lorsque les cauchemars venaient.

An 395

Père nous avait mené à la capitale, un tout petit peu avant que nous ayons nos bracelets d’adulte. Je chevauchais avec Ulter sur Barrique, oups pardon, Storm. Je pointais du doigt la ville qui me semblait énorme comparé à notre village :

« Teterre ! Tu as vu comme c’est beau ?! Et comme c’est grand ?! Ouah !
- Arzhura. Tiens-toi bien s’il te plaît. J’espère que tu n’as pas oublié de prendre une jolie robe ?
- Non père, promis. »

Je souris à mon jumeau avec un clin d’œil. Père avait proposé que ses aînés l’accompagnent pour une visite à la capitale. Il fallait dire que ma petite Macaria, la dernière née du roi, était née l’année dernière et que nous avions des cadeaux. Il voulait que nous voyions la capitale avant de commencer nos apprentissages. Et au vu de la présence du roi, tenue habillée exigée ! Si bien que cela serait mon frère qui allait se chargeait de me coiffer, je lui glissai à l’oreille :

« J’espère que t’as prévu de quoi me coiffer. »

Et sur les conseils de Oonagh j’avais quelques personnes à aller voir entre deux obligations avec notre père. Dès que nous étions seuls avec mon frère, nous pouvions nous empêcher de discuter à mi-voix, faire des commentaires ou des blagues entre nous. Et bien sûr je laissais uniquement mon frère me coiffer. Je me laissais tomber sur mon lit avec un soupir de soulagement. J’étais épuisée ! Je laissais mes cheveux attachés, Teterre avait trop bien travaillé pour que j’ai envie de défaire ma coiffure. Je finis par ôter ma robe avant de me glisser sous les draps et m’endormis rapidement.

Un hurlement de terreur jaillit de ma gorge alors que je me redressais couverte d’une sueur glacée. J’avais l’impression que mes draps m’étranglaient, l’odeur du feu et du sang… Je sentis une main me prendre par les épaules. Je poussais à nouveau un hurlement de terreur en me débattant tout ce que je savais. J’utilisais les techniques que mon père m’avait apprit. Je hurlais à nouveau en essayant de m’enfuir. Je sentis une main prendre la mienne avec calme, quelqu’un me parla, l’odeur… Ulter. Sa voix se faufila doucement au creux de mon esprit touchant la partie calme. Je sentis mon rythme cardiaque redescendre doucement et je me retrouvais dans la chambre à la capitale… Mon frère était en face de moi, je le regardai et je finis par m’effondrer en larme dans ses bras, m’accrochant à lui comme à une bouée. J’enfouis mon visage dans son cou sans réussir à le lâcher. Je réussis chuchoter au creux de l’oreille de mon frère ce dont je me souvenais, l’odeur du feu et du sang. Je refusais de le lâcher malgré l’insistance de mon père pour essayer de nous séparer, mais la panique que je ressentais m'empêchait de le lâcher. Je ne pouvais pas perdre ma bouée et pour une fois mon père accepta, mais il demanda clairement à ce que mon frère lui raconte ce que j’avais pu rêver. Quand il me demandait… généralement je me refermais complètement sur moi. Je m’accrochai à mon frère :

« Reste… je t’en supplie reste… ne me laisse pas… je veux pas que tu partes… J’ai besoin de toi… »

Au matin, je ne parviens nullement à me souvenir de ce qu’il s’était passé dans mes rêves. Je glissais un regard à mon frère sans oser lui demander ce qu’il s’était passé. Je tendis juste la main pour prendre la sienne et poser ma tête sur son épaule avant qu’on ne parte.

On rentra juste à temps pour notre cérémonie de passage à l'âge adulte. Je restais bien droite, très fière aux côtés de mon frère pendant toute la cérémonie. Nous serions tous les deux dans des branches proches des dieux. Jumeaux jusqu’au bout ! Et une fois nos bracelets et tout cela fait… mon père s’approcha de nous et nous prit dans ses bras et nous dit qu’il était très fier de nous. Très fier. Je souris à Ulter et le serrais contre moi et la chamane posa sa main sur mon épaule au soir m’indiquant qu’il était l’heure de partir, d’aller chez elle. Je souris à mon frère avant de venir le serrer une dernière fois contre moi :

« T’inquiète pas pour moi, d’accord ? T’as intérêt à devenir le plus grand des bardes, puis on se verra tous les jours ! »

Même si cela serait très dur. Au courant de l’année, la guerre avec les Puants des Marais, pardon les Broins, se déclara et à nouveau mon père fut encore moins à la maison que d’habitude, dans le même temps, grand-père rejoignit les dieux et cela me toucha beaucoup, les cauchemars furent d’autant plus nombreux et violents. En dehors de cette guerre, j’étais heureuse de vivre avec la chamane, d’apprendre toujours plus, des remèdes, des guérisons, les rituels pour les dieux… Tout et n’importe quoi, tout comme mon frère, j’étais une vraie éponge à savoir et j’avais besoin de toujours en apprendre plus. Quant à mon frère, même si je ne le voyais plus aussi souvent, je continuais de le voir tous les jours ! Et  tout partager avec lui, sauf les connaissances chamaniques. Mais ma maîtresse accepta que je lui propose de tester des remèdes sur sa jambe pour essayer de le guérir.

Je me souviens de la rage de mon père lors de la mort de l’épouse et du premier né de son ami et roi. Les Broins… tous des lâches ! Mais nous avions déjà assez de préoccupations Les druides finirent par imposer une trêve l’année dernière. La guerre des Brogues était finie, mais pour combien de temps ? La chamane posait toujours beaucoup de questions sur mes rêves… mais je n’avais rien… parfois j’avais des brides, parfois rien du tout… Et cette année, Lochan allait obtenir son bracelet et notre père était de retour à la maison avec de nouvelles cicatrices, mais en vie ! Et c’était ça le plus important. En tout cas, j’étais déjà au moitié de mon apprentissage, ou presque, et j’avais l’impression que j’étais née pour être chamane et soulager les corps et les esprits.

Au cour de mes années d'apprentissage, à force de voguer en Eadar, j'avais presque l'impression d'être une messagère… Sans pourtant saisir les messages ou quoi ! C'était comme voir une tempête de vent… Mon animal totem s'était presque imposé à moi comme une évidence : l'aigle. Elle ne savait pas ce que les tuas, Ruigsin, les dias, voulaient d'elle, mais elle ferait tout pour s'en montrer digne.
Hors Rôle-Play
Crédit avatar et signature : Dessiné par Teterre présent aussi sur le forum qui a été dûment rétribué en cookies au trois chocolat et aux muffins à la framboise !


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Dernière édition par Arzhura fille de Gwyngad le Dim 3 Jan - 15:53, édité 7 fois
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Gaukka le Voyageur

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MessageSujet: Re: Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde   Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde I_icon_minitimeDim 3 Jan - 14:01


C'est parti pour la correction. Dans l'ensemble la fiche est agréable à lire et le lore est généralement respecté, les corrections devraient être minimes.

Citation :
Saoirse, sœur cadette âgée de dix ans
Saoirse veut dire "Singe". Alors soit vos parents sont pas sympas, soit une petite modification serait bienvenue What a Face

Citation :
bracelet gravée marquant son passage au rang d’adulte obtenue lorsqu’elle a eu quatorze ans.
On appelle ça un Fàinngàirdeann  Razz

Citation :
En tant qu’apprentie chamane, elle possède plusieurs amulettes en rapport avec les dieux : Celle de Baram Didom, Tua de la Vie et de la Mort, Tinneas, tua des Maladies et de la Guérison. Mais aussi des Tuas du cerf et du serpent tout comme son jumeau.

Plusieurs petits soucis ici, et qui résume assez bien un problème qui se retrouve globalement dans toute la fiche. Les barbares n'ont qu'un seul Dieu, Ruigsin, le Dieu Suprême. Les autres sont les Dias (lié aux éléments), les Tuas (liés aux Hommes, à leurs qualités et défauts) et les Spiors (les esprits-animaux associés aux Tuas et dont les chaman sont les prêtres).

Lorsque tu parles de "Tuas du cerf et du serpent", j'imagine que tu fais référence aux Spiors Feidh (esprit-cerf lié à Fàis) et Nathair (esprit-serpent lié à Fios).

Il va donc falloir changer tous les termes "dieux" par les appelations précises (Dias, Tuas, Spiors), ce qui en plus renforcera l'immersion pendant la lecture. En cas de besoin tu as toutes les infos relatifs à la religion ici -> Religion Barbare
Tu y trouveras aussi les références aux mondes dont l'Eadar, le monde des Rêves, qui pourrait peut-être nourrir un peu tout ce qui concerne les terreurs nocturnes.

Citation :
Arzhura reste douée dans son domaine : le soin.

Les chamans ne sont pas uniquement des "healers". Bien que cela soit une partie non négligeable de leur fonction, ils participent aux accouchements, fabriquent des potions et des anti-poisons et ont aussi une fonction sacerdotale, honorer les Spiors et la divination. Encore une fois je cite ici une phrase qui fait écho à un autre souci qui intervient plus loin dans la fiche. Il n'y a aucune mention de son savoir chamanique, de son "totem". La fiche semble ne définir Arzhura que par sa proximité avec son jumeau et ses parents et même si un lien très fort au sein de la famille ne me dérange absolument pas, il me manque ce qui la définit elle en temps que chaman apprentie.

Citation :
la guerre avec les Bourrins, pardon les Broins
Garde en tête qu'on prononce Bro-ine ou Bro-haine et pas Broin (groin), juste petite remarque au passage qui ne mérite pas forcément de correction.

Il y a une autre correction qui me paraît essentiel mais qui concerne plus directement le frère jumeau, même si cela va impacter ta fiche. Pour faire simple, s'il est le premier fils, il ne pourra pas être barde puisqu'il est héritier du titre d'eorl mais je verrais cela sur la fiche du frérot.

Et voilà, si tu as des questions ou besoin de précisions, n'hésites pas à me contacter via mp


Dernière édition par Gaukka le Voyageur le Dim 3 Jan - 16:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde   Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde I_icon_minitimeDim 3 Jan - 14:26

@"Gaukka le Voyageur" c'est corrigé et on a vu avec Ulter pour les noms et l'ordre des gamins Wink
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MessageSujet: Re: Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde   Arzhura, l'apprentie chamane et jumelle du barde I_icon_minitimeDim 3 Jan - 17:02

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Journal de bord : Afin de garder une trace de tes différents rps, et aussi pour te permettre d’établir une timeline claire pour toi et tes partenaires, nous t’invitons vivement à créer ton journal de bord où tu pourras archiver tes pérégrinations.
Si jamais tu as encore des questions, n’hésite pas à contacter l’équipe administrative ou à poser tes questions dans le sous-forum adéquat.
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