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 Telioprate, à la croisée des mondes

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Nuntius

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Nuntius

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MessageSujet: Telioprate, à la croisée des mondes   Telioprate, à la croisée des mondes I_icon_minitimeMer 8 Avr - 20:43

TELIOPRATE
A la croisée des mondes
Telioprate, à la croisée des mondes Barre13

Telioprate, à la croisée des mondes Eddie-10


Sommaire:
  1. Fondation de la cité

  2. Organisation urbaine




FONDATION DE LA CITE

« Ah, Telioprate ! Quel meilleur témoignage de la grandeur de notre civilisation, que celui de cette cité rayonnant aux confins de l'empire ? Regardez-la, si rutilante de raffinement, alors que le néant s'étend à ses portes et par-delà ses murailles ; regardez-la qui tutoie le superbe et le fascinant, toute imprégnée de culture ruvienne, face aux espaces infinis de misère et d'ignorance. Les barbares qui la contemplent depuis leurs masures primitives n'en reviennent pas, et lors qu'ils peinent à assembler deux brindilles, la cité se dévoile à leurs yeux, toute orgueilleuse, avec ses temples et ses colonnes, ses maisons de pierre et de tuiles, tel un îlot de verdure au milieu d'un désert, symbole de la croisée des mondes. »

"Trente cités merveilleuses", Titus Lechecchus

« Ceux qui sortent des nouvelles académies de Ruvia et vous prétendent, le menton encore orné d'un fin duvet prépubère, avoir tout vu du vaste monde, ils vous parleront de Telioprate ; ils citeront les vieux ouvrages, ils vous parleront de la cité cachée, Telioprate-la-Lointaine, de son invraisemblable fortune, des désirs qu'elle suscite et des secrets qu'elle recèle. Tout cela n'est que babillage de faux promeneurs, de prétendus géographes qui n'ont jamais dépassé les thermes de Ruvia. Si le qualificatif de lointaine n'est pas usurpé, Telioprate est surtout une cité perdue. L'essor qu'elle connut en ses premières années, certains historiens de bas étage l'attribuent à la volonté de son prétendu fondateur, l'empereur Teliopratus - lequel, en réalité, ne mit jamais les sandales dans la cité qui porte son nom, pas plus qu'il ne se rendit jamais dans la province d'Oncmelia Minor. Ce sont les patriciens d'Edelmia qui la fondèrent en 265, alors que les Ruviens dominaient déjà la région depuis plus d'un siècle ; au confluent du Valis et du Vulperani, le site était destiné à contrôler la trouée du Quenicum. C'était une cité rustique, en contact avec les peuples barbares avec lesquels elle entretenait des rapports confus, faits de commerce autant que de rapts et de petits larcins de part et d'autre. La Longue Guerre sonna le glas pour Telioprate : moins de trente ans après sa fondation, la cité fut détruite par le roi Wulrrekk lors du tristement célèbre « Jour du Sang ». Elle demeura une ruine déserte pendant quinze ans, avant que la province ne soit reconquise par l'empereur Colosseus. Les Ruviens la rebâtirent, mais Telioprate en garda à jamais les séquelles ; des nuages gris qui couvrent son firmament, de la pierre cendreuse de ses bâtiments et de ses rues, des regards atones des passants dans leurs habits maculés de cette fine poussière que sème le vent, il y a, dans l'âme de cette cité et de ses habitants, le fantôme d'un fatalisme latent, comme une espèce de résignation à la noirceur du monde, comme si, rebâtie de ses cendres, la cité n'attendait que d'y retourner. »

"Carnets de voyage", Gaïus Porcianus


ORGANISATION URBAINE


INTRA MUROS

« C'est à l'est du Valis, dans l'enceinte fortifiée d'un Castrum, que fut fondée la cité. Alors que l'ancien campement fortifié se réduisait à quelques baraquements, le Forum naquit sous la sécurité de ses murs, avec ses bâtiments administratifs, ses temples et ses marchés. La cité connaissait des temps fastes ; les patriciens venus d'Edelmia, de même que les vétérans de la légion, s'épanouissaient dans les environs, établissant leurs villae, s'approvisionnant en esclaves au sein de la faune barbaresque locale. Telioprate s'étendait, tentaculaire ; ses bâtiments sortaient de terre par-delà la vieille muraille, formant de vastes faubourgs, érigés par des hommes oublieux du temps où ce pays n'était point le leur. De cette vieille cité prospère, il ne reste rien aujourd'hui : tout cela fut réduit en poussière au triste Jour du Sang, sous la colère des troupes du roi Wulrrekk. »

"Carnets de voyage", Gaïus Porcianus


L'ESPLANADE DU FORUM

« Le cœur de la cité fut rebâti au même endroit : le quartier de la vieille ville s'est ceinturé d'une nouvelle muraille, mais celle-ci s'est resserrée, formant une enceinte plus petite qu'autrefois. Enjambant le fleuve, le pont Colosseus relie la cité au reste de la province ; intra muros, le pont donne sur la rue principale, la seule à être suffisamment large pour laisser passer chariots et bêtes, débouchant sur l'esplanade du Forum et son marché à ciel ouvert.

Quatre édifices monumentaux, tout en pierre volcanique, avec de hautes colonnades juchées sur des blocs de porphyre, élevés sur de hauts podiums se dressent tout autour de l'esplanade ; deux temples consacrés à Eka, dieu du Temps, et Vehna, déesse des moissons ; la basilique Catonia, où se tient l'administration de la justice dirigée par le Préteur ; le palais de la Questure, abritant le Trésor public et les bureaux des fonctionnaires attachés au Questeur. Adossés à ces grands édifices, quelques boutiques jouissent d'un emplacement privilégié ; tout l'orgueil, toute la prétendue fortune de Telioprate, sont ainsi réunis autour de l'esplanade du Forum.

Un cache-misère, en vérité ; une fois quittée l'esplanade, dans le reste de la ville, l'immense majorité des habitants sont relégués dans des ruelles exiguës, les demeures s'entassant dans de petits espaces et parfois à flanc de muraille. La promiscuité, associée au manque d'entretien de la voirie favorisent le développement de toutes sortes de maladies. »

"Carnets de voyage", Gaïus Porcianus


CORCULLA

« Planquée au fin-fond du fondement de l'empire, Telioprate est la cité des oubliés et des laissés pour compte ; il n'y a qu'à voir la racaille qui s'entasse dans les insulas bondées de Corculla, le quartier situé au nord de l'esplanade du forum ; malheur au voyageur qui ne prend pas garde à sa bourse. Des gamins sales se glissent entre les marcheurs, guettant un moment de distraction pour soutirer ce qui leur permettra de survivre un jour de plus ; pendant que vous surveillez vos poches, des boutiquiers d'une honnêteté discutable vous guettent depuis les comptoirs de leurs échoppes miteuses, et certains vous haranguent dans l'espoir de refourguer leur bric-à-brac - dont la qualité est aussi douteuse que la provenance.

Ceux qui préfèrent fuir cette masse populeuse se frayent un chemin dans d'étroites venelles obscures, à peine assez larges pour y passer les épaules ; l'on n'est jamais certain, à Corculla, de ce que l'on trouvera au détour d'un de ces passages. Si tout va bien, vous tomberez sur une petite place ombragée, où certains se donnent rendez-vous parfois ; amis, amants, associés en quête de discrétion y tiennent leurs conciliabules, tandis que résonne alentours le tumulte des artisans et que planent les odeurs suffocantes des tanneries.

Le soir venu, la plèbe grouillante se tasse dans des bouges mal famés, s'adonnant au vice du jeu et de la boisson en compagnie d'affranchis, d'acteurs et de pérégrins. Les lupanars ne sont pas en reste : signalés par la lueur d'une lanterne aux portes de maisons sans fenêtres, ces établissements attirent à toute heure une clientèle nombreuse. Les jeunes garçons et les jeunes filles y sont moins cher qu'ailleurs, ce qui fait le bonheur des fauchés ; on raconte aussi que, sous l'anonymat d'un masque ou d'une capuche, des hommes et des femmes aisés traînent leurs sandales jusqu'en ces rues, fuyant un quotidien insipide dans les bras crasseux d'êtres inférieurs.

Il n'est pas rare non plus d'y croiser des légionnaires en permission ; c'est en effet à Corculla que se trouvent les baraquements de la Legio VI Aquila, dont la première cohorte est en garnison permanente à Telioprate. Les garnisons des castrums avoisinants y viennent également à tour de rôle, chacune se reposant à Telioprate un mois dans l'année ; par voie de conséquence, Corculla est bondée de vétérans, ce qui ne rend pas le quartier plus sûr pour autant. En effet, le maintien de l'ordre de public n'est pas l'affaire de la Légion, mais de l’Édile, qui dispose pour cela de sa cohorte urbaine. Mais même les efforts de l'Édile n'empêchent pas la pègre locale d'avoir pignon sur rue à Corculla ; la pègre a ses billes dans la plupart des commerces, et jouirait, m'a-t-on dit, de soutiens influents au sein de la haute société. A Corculla plus qu'ailleurs, tout s'achète et tout se vend. Mais ne prêtez à mes mots aucun sous-entendu ; je n'oserai jamais prétendre que le crime a acheté l'intérêt public. »

"Vingt quartiers où il ferait bon mourir", Decimus Prudentia


VESPILLIA

« Au sud de l'esplanade du Forum, le quartier de Vespillia est aujourd'hui encore connu comme celui des poètes et des dramaturges. Ironie du sort, les cicatrices de Telioprate ont fait malgré elle sa renommée ; la ville perdue au bout du monde, sur le papier, ça en jette. Poètes et dramaturges s'y rendent dans l'espoir d'y trouver l'inspiration, à la manière des haruspices qui trouvent la leur dans les entrailles d'animaux morts ; les stigmates des massacres de Wulrrekk peuvent bien nourrir quelques tragédies dans les beaux théâtres de Ruvia ! Des philosophes aussi ont pointé le bout de leur nez, venus réfléchir sur le sens d'un monde au bord de l'abîme, le sens de la vie face à la mort et toutes ces questions que les gens normaux ne se posent pas. C'est comme ça, un peu par hasard, qu'une clique de pseudo intellectuels autoproclamés s'est établie dans le quartier sud, et a développé une espèce de culture locale empreinte d'humour noir et de fatalisme, avec une fascination étrange pour le malheur et la mort. On y trouve deux petits temples dédiés à Paa, le dieu de la mort, et Kohta, la déesse du destin ; vu le voisinage, ces deux-là ne doivent pas manquer de fidèles.

Ces excentricités s'expriment aussi sous un art d'une autre forme. Les sciences occultes prospèrent à Vespillia plus que dans tout le reste de l'Oncmélie. Thaumaturges, sorciers, nécromants officient pratiquement au grand jour, en dépit des interdits qui frappent certaines de leurs pratiques. Des échoppes vous vendent toutes sortes de mixtures destinées à chasser les mauvais esprits, assurer le retour de l'être aimé, la repousse du cheveu ou le maintien de l'érection ; la nuit tombée, derrière les sombres murs de pierre grise des maisons résonnent parfois d'étranges incantations, et les portes se mettent à grincer de façon sinistre. On peut faire un lien avec la proximité de la forêt de Quenicum, que d'aucuns prétendent hantée par des créatures monstrueuses et maléfiques ; certains rejetons de ce bois maudit se rendent parfois jusqu'au forum, et il n'est pas rare de les croiser, ces Sintuamas, dans les rues de Vespillia. »

"Pensées bucoliques d'un alcoolique", Claudius Renatus



A L'OUEST DU VALIS


LES VILLAE RUSTICAE

« La cité surpeuplée tend à être fuie par les notables, quitte à confier leur protection à un cours d'eau plutôt qu'une muraille. Ainsi, à l'ouest du Valis, les terres fertiles sont exploitées en colonies où essaiment de grandes maisons de campagne. Ces villae rusticae allient le confort d'une résidence luxueuse à l'exploitation de corps de ferme construits tout autour, où de nombreux esclaves sont astreints à la tâche. Les denrées produites sont exportées sur les marchés des trois cités de la province, empruntant le cours du Valis vers Valtaia ou la voie terrestre vers Edelmia. Certains grands propriétaires, fidèles aux pratiques qui firent leur fortune, n'hésitent pas à se livrer à une spéculation éhontée. »

"Carnets de voyage", Gaïus Porcianus


LA FORET DE QUENICUM

« De tout ce qui fait le voisinage de Telioprate, l'emblématique forêt de Quenicum forme le plus parlant symbole de la sinistre réputation de la cité. Si les habitants ont appris à connaître - et à se méfier - de la vieille forêt et des mystères qu'elle abrite, elle les fascine autant qu'elle les effraie ; elle trône là, de l'autre côté du fleuve, comme une mise en garde, et formerait presque une divinité locale - c'est probablement le cas pour certains habitants du quartier de Vespillia. La plupart des gens - les raisonnables, dira-t-on - ne s'y risquent pas ; d'autres, poussés par la fibre aventureuse ou par la nécessité d'y trouver quelque chose d'indispensable, empruntent le Sentier Gris l'oreille aux aguets et la poitrine battante ; seuls les inconscients se risquent à s'enfoncer plus avant sous les cimes. »

"Carnets de voyage", Gaïus Porcianus


Ecrit par Primo Sicinius Scorpa
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