Personnage Âge: 19 ans Métier: Patricienne Statut: Citoyenne
Sujet: Honoria Sicinia Mar 21 Avr - 18:52
Honoria Sicinia
Nom/prénom: Honoria Sicinia Âge/ Date de naissance :19 ans Sexe : Féminin Faction : Ruviens - Oncmelia Minor Liens notables :
- Fille aînée de Primo Sicinius Scorpa, préteur d'Edelmia - Flavia Veturia Sicinia, sa mère - Primo Sicinius Scorpa Minor, dit « Scorpa le Jeune », son frère, - Galla Sicinia, sa soeur, - Manius Sicinius Simplex, son deuxième frère - Gaius Sicinius Scorpa, son troisième frère
Fonction : beau parti et fille à papa
HISTOIRE
Quand on sort du ventre de sa mère, on ignore parfaitement dans quoi nous sommes propulsés. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il fait soudain très froid, qu’il y a des lumières, des voix, des odeurs, des gestes qui nous malmènent afin de vérifier que nous avons bien dix orteils et dix doigts, que nous avons tout ce qu’il faut là où il le faut. Tout ce qu’on demande, en hurlant, c’est de rejoindre la chaleur d’un sein et se rassurer. Manger. Prendre contact avec l’entité qui nous a porté et se repaître de son odeur chérie. Tout ce que la petite Honoria a ressenti le jour de sa naissance, c’est le silence, suivi d’un peu de tendresse. Par la suite, même si de temps en temps il lui semblait reconnaître une voix masculine qui lui semblait vaguement familière, elle ne vivait que par le biais de sa mère, une mère qui ne lui parlait presque jamais. En grandissant, les choses ne sont guère arrangées. A l’âge où on réclame de l’amour et de l’affection, Honoria devait se contenter bien souvent de regards songeurs ou d’indifférence froide. Lorsque le ventre de sa mère s’arrondit à nouveau pour en expulser enfin son petit frère, il lui sembla alors découvrir véritablement ses parents. Elle était petite, elle avait à peine trois ans mais…la vue de son père heureux, toute son expression de fierté, les sourires de sa mère ! Tout cela pour un petit bout d’homme qui s’agite là, sous un linge ! Honoria se dit à ce moment-là qu’il devait être bien précieux, ce petit enfant, pour que son père en soit si fier. Alors elle se promit de le protéger, de prendre ce rôle de grande qui doit servir de bouclier à tous les autres. Peut-être alors que son père serait fier d’elle, puisqu’elle défend le précieux petit enfant qui rend si heureux ses parents.
Malheureusement, avec sa naïveté douce d’enfant, elle ne pouvait vraiment comprendre pourquoi il y avait tellement de différences dans l’attitude de ses parents envers leurs enfants. Quand une petite fille vint à nouveau rejoindre la fratrie, Honoria avait cinq ans et usait déjà de sa perspicacité pour observer les comportements de ses parents. Ils étaient contents. Pas fiers. Contents, sans plus. La petite fille finit, comme Honoria, dans les jupes des esclaves tandis que son petit frère, lui, grandissait choyé et aimé de tous. Ce jour-là, Honoria compris, en se regardant toute nue, qu’elle n’aurait jamais la même vie, la même valeur que son frère, parce qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait entre les jambes. Cette nuit-là, Honoria a pleuré. Longtemps.
Elle aime tous ses frères et sœurs, mais elle a une préférence très nette pour le petit Manius. Dès qu’elle a vu ce petit être, elle l’a tout de suite aimé. Peut-être est-ce du au fait que son père, à cette période là de sa vie, était constamment irrité et fâché, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. En soupirant, elle avait pris la petite main de son frère et y déposa un petit baiser avant de se faire disputer par sa mère. Honoria avait six ans.
L’année de ses sept ans est également celle qui voit son entrée dans le monde de l’étude et des apprentissages. Son père, tout aussi distant qu’il soit, a reçu une solide éducation et entend en faire profiter chacun de ses enfants. Honoria apprend donc à lire, à écrire et à compter avec un esclave lettré et démontre rapidement toutes ses aptitudes et son goût pour l’étude et l’excellence. C’est à peu près à cette période qu’elle reçoit quelques bribes d’informations et d’explications sur le passé familial, sur le travail de son père, sur tout ce qui fait la vie d’un Ruvien et d’une Ruvienne. Elle écoute avec attention tout ce qui est possible d’apprendre de la bouche de cet esclave mais bien vite, cela ne s’avère plus suffisant. Il lui en faut plus. Elle écoute donc. Elle écoute toutes les conversations qu’elle peut surprendre, elle suit parfois son père, de loin, en espérant qu’il ne la remarque pas malgré le claquement de ses sandales sur le sol de marbre. Parfois elle réussit, parfois non. Et il n’y avait rien de pire pour Honoria que le regard froid et toute l’attitude silencieuse de son père, quand il la surprenait. Primo Sicinius Scorpa n’avait pas besoin d’élever la voix. Un regard et cela suffisait pour que la petite Honoria s’en aille, tête basse…pour mieux recommencer le lendemain.
A l’âge de douze ans, Honoria savait lire, écrire et compter, savait également chanter à merveille et jouer de la lyre avec un certain talent. Alors que ses frères et sœurs continuaient leur apprentissage, la jeune fille qu’elle était devenue cessa les leçons pour en apprendre d’autres, infiniment plus pratique comme filer la laine, tenir une maison, choisir l’esclave adéquat mais…Honoria n’avait aucun goût pour ce genre de leçons. Elle préférait de loin les histoires, les récits et les nouvelles qu’elle entendait parfois résonner dans le couloir, lorsque son père tempêtait en compagnie d’autres hommes sur des sujets dont elle ne devinait la teneur que très difficilement. En grandissant, la jeune fille avait pourtant perfectionné sa technique d’approche mais…Il y avait là des choses qui lui échappaient. Cela étant, elle adorait écouter son père parler de la sorte, parce qu’il ne lui parlait jamais vraiment, en réalité. Il n’était pas souvent là et quand il l’était, il donnait toute son attention à ses fils, ce qui rendait ce genre de moment volé très précieux pour elle.
Cependant, il arriva un temps où même la voix de son père ne pouvait plus la réconforter. En grandissant, la petite Honoria se révèle être une beauté, ce qui semble totalement échapper aux yeux de son géniteur…mais pas aux passants et à tous les jeunes hommes qui rôdent non loin de la Villa Sicinii dans l’espoir de l’apercevoir. C’est à ce moment là que la fascination qu’elle éprouvait pour son père chéri perdit en intensité pour se transformer en quelque chose de plus diffus, de plus sourd, comme une espèce de colère qu’elle ne parvenait pas vraiment à exprimer. Elle ne chercha plus sa compagnie, pas plus que son approbation. Tout ce qui importait, c’était d’être jolie pour tous ces yeux qui se vrillaient sur elle à chaque fois qu’elle sortait, tout autant que sa lyre et ses chants, dont elle régalait le petit Manius. Rien ne la choqua plus que la décision de son père de changer le cognomen de son frère en Simplex. Ce dernier ne comprit rien, il haussa les épaules et joua à chasser une mouche d’un revers de la main. Pour la première fois, elle dit tout haut son désaccord. Son père se contenta d’inspirer profondément, les pensées toutes entières tournées vers d’autres ambitions.
Honoria avait 15 ans, l’âge où on aime tout et son contraire. L’âge où on pleure pour tout et surtout pour rien. La jeune fille n’échappa à cela et se montra particulièrement insupportable avec tout le monde. Cette phase ne dura pourtant que quelques mois mais ce furent ces quelques mois qui forgèrent le caractère définitivement ambitieux de la jeune Honoria. Fière de ses origines, fière de sa famille, elle entendit alors faire en sorte que son père la remarque enfin en jouant sur le même terrain que lui, à sa manière. Elle se prit d’une passion peu commune pour la lecture, l’écriture et la rhétorique, composait de petits poèmes sans envergures mais qui démontrait toute sa science des techniques grammaticales. Elle lisait avec avidité, désireuse de s’instruire, d’apprendre et de savoir. Tout savoir. Il en résulta bientôt un apaisement significatif chez elle, tandis que son savoir augmentait. Elle ne disait presque plus rien, se contentant de sourire, tandis que de savants rouages se mettaient en place dans son esprit tourmenté. Quiconque la croisait ne pouvait qu’admirer toute sa pondération et sa modestie, son sourire doux, son regard brillant d’intelligence. Personne ne pouvait savoir par contre que sous ce faciès de poupée se développait un monstre tout entier voué à l’ambition, la même que celle de son père. La jeune femme avait depuis longtemps compris qu’elle ne serait jamais comme lui mais rien n’empêchait par contre de s’élever aux côtés d’un homme qui saurait être un réel compagnon et non un sombre quidam sans panache.
Elle a aujourd’hui 19 ans et est à l’aube d’une nouvelle vie. Son père entame son mandat de préteur. C’est l’occasion pour elle d’en apprendre encore plus tout en espérant enfin trouver le parti idéal, l’homme qui fera d’elle sa compagne.
Primo Sicinius Scorpa
Messages : 132 Date d'inscription : 01/03/2020 Age : 33
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Sujet: Re: Honoria Sicinia Lun 27 Avr - 8:31
Bon !
Bon, bon, bon.
Après une lecture minutieuse et précise de ta fiche, j'ai le regret de t'informer que celle-ci est validée. Aucun retour en arrière n'est plus possible désormais, tu es condamnée à jouer avec nous !
Je te laisse le temps de digérer cette nouvelle, et sache que tu as tout mon soutien.